Côte d'Ivoire : Grève annoncée des agents de l'INHP aux frontières terrestres, le DG invite ses collaborateurs à privilégier le dialogue avec la hiérarchie et à surseoir à leur mouvement
Bénié Bi Vroh Joseph
Des agents de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) déployés dans les frontières terrestres ont décidé de rentrer en grève le lundi 28 novembre 2022 pour non-paiement de leurs primes COVID-19.
Le Professeur Bénié Bi Vroh Joseph, Directeur général de l'INHP dans un entretien accordé à KOACI invite ses collaborateurs à privilégier le dialogue avec la hiérarchie et leur demande de poursuivre le travail jusqu'à ce que la réouverture des frontières soit effective.
Le Directeur général demande aux agents de l'INHP déployés aux frontières de faire preuve de sacrifice et les remercie pour le travail qu'ils abattent.
« La situation au niveau de la gestion de la COVID-19, comme toute crise, les stratégies s'adaptent à l'évolution de la situation. Dans notre situation particulière, depuis la dernière véritable flambée qui a eu en début d'année. La situation c'est fortement améliorée. En fonction de cette évolution du nombre de cas qui a été réduit. On adapte la stratégie. Donc depuis bientôt un an, pratiquement, il n'y a plus de cas à l'intérieur du pays. Abidjan constitue l'épicentre de la maladie. Les cas que nous avons sont à Abidjan.
C'est vrai, depuis le mois de mars 2020, nos frontières sont fermées sur décision du Conseil national de sécurité (CNS) jusqu'à présent.
Devant cette fermeture, normalement, il n'y a plus de passage, mais un couloir humanitaire est créé qui n'a pas la même charge de travail qu'au niveau de l'aéroport. À l'aéroport, il arrive 2000 personnes par jour. Au niveau des frontières, ce n'est pas sûr qu'on ait 100 personnes. La charge du travail a considérablement baissé depuis la fermeture des frontières.
Face à cette évolution de la situation, les centres COVID-19 ont été fermés. Au départ, il y avait 14, aujourd'hui, nous sommes à un seul qui est ouvert. Et pourtant ceux qui sont dans les centres sont aussi des agents. La majorité sont des bénévoles, ils auraient dû se plaindre aussi. Ils ont accepté la situation. À nos frontières, la majorité de nos personnels sont des agents salariés du ministère de la Santé et de l'hygiène publique. On leur dit que la situation évoluant ainsi, que chacun fasse sa part de sacrifice. Le rôle régalien de l'Institut, c'est pour contrôler aux frontières, nous l'avons toujours fait par temps de COVID-19 comme en dehors.
Le message que je leur donne, c'est que nous puissions continuer notre travail et que nous fassions en sorte que nous préparions la réouverture des frontières qui sera ordonnée par le CNS.
C'est vrai, dans la foulée, toutes les personnes qui intervenaient en première ligne ont été payées. Mais à un moment donné et en fonction de cette évolution, la Banque mondiale a dit qu'il fallait arrêter les paiements de primes. Et c'est depuis 2020. Monsieur le ministre de la Santé et de l'hygiène publique s'est impliqué personnellement pour le paiement de six mois de primes. Nous avons fait une réunion avec les agents sous l'égide du Directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l'hygiène publique, le 4 juillet 2022, et ils étaient d'accord pour accepter les six mois. À notre grande surprise, ils disent que les six mois n'étaient pas suffisants et qu'ils n'étaient plus d'accord. Alors qu'au cours de la rencontre, ils avaient accepté ce principe.
Monsieur le Directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l'hygiène publique les a rencontrés à deux reprises avec la Direction de l'INHP et la Banque mondiale.
À la deuxième rencontre, on leur a fait savoir qu'aujourd'hui, c'est difficile et il n'y a plus d'argent pour les payer, puisque les activités de lutte contre la COVID-19 rentrent aujourd'hui dans la routine. La preuve, les prélèvements avec la fermeture des centres COVID-19 se font dans les structures de santé. Donc il faut qu'on revienne à la normalité progressivement. C'est ce qui n'est pas accepté par nos collaborateurs. C'est le lieu, pour moi de leur dire, qu'il faut qu'on accepte cette situation et qu'on puisse reprendre le travail comme avant, parce que notre rôle premier, c'est de contrôler les frontières. Nous ne sommes pas à la première crise. Je pense que nous devons aller à l'apaisement. Il faut qu'ils reprennent le travail, pour qu'on le fasse comme d'habitude. Quand les frontières seront ouvertes. C'est nous qui seront en première ligne. Il faut que nous nous préparions à cela.
Nous les remercions pour le travail abattu et les encourageons à continuer, la situation est en train de s'améliorer, qu'ils pensent se mettre en ordre de bataille pour la reprise quand les frontières seront ouvertes. Les autorités sont ouvertes au dialogue. Il faut rester dans la logique du dialogue avec les autorités. Jusqu'ici, le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a fait preuve d'ouverture et de dialogue. En retour, ils doivent faire preuve de compréhension. Qu'ils comprennent la situation, que chacun fasse sa part de sacrifice dans cette lutte. Ils sont au nombre de 250 agents répartis dans les 13 postes », a expliqué, Bénié Abidjan Vroh Joseph.
Wassimagnon
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