Togo : Accusation et suspension, l'UFC de Gilchrist Olympio en désunion
Gilchrist Olympio, le président national de l’UFC
L’Union des Forces de Changements (UFC), un parti politique au Togo, connait à nouveau une crise interne entre ses premiers responsables. Une supposée affaire, d’un détournement de fonds à hauteur de 14 millions de FCfa secoue actuellement le parti qui a pour leader historique Gilchrist Olympio.
En effet, après avoir été accusé et suspendu du parti par une frange du bureau pour une affaire de détournement de fonds, l’accusé qui est Elliott Ohin, le deuxième vice-président de l’UFC, a balayé du revers de la main les faits qui lui sont reprochés et annonce vouloir saisir la justice pour que la lumière soit faite sur l’affaire.
Dans sa réaction, Ohin a déclaré sur une radio privée à Lomé que « Je n’ai nullement l’intention d’accumuler mon poste de vice-président avec celui de trésorier du parti. Je n’ai jamais détourné un centime du compte de l’UFC qui est tenu à jour par un gestionnaire comptable engagé qui fait en même temps office du secrétaire général par intérim ».
Partant de ce démenti, le deuxième vice-président de l’UFC qui fait office de président du parti sur le terrain, a annoncé vouloir porter plainte à la justice contre des individus qui tentent de salir son image. Il entend réclamer un audit des comptes du parti.
L’accusation de détournement de fonds du parti et des indemnités journalières pour les représentants électoraux en 2018 et 2019, soit 14 millions de F Cfa a été révélée le 04 novembre 2022 à la suite d’une réunion spéciale du Conseil d’administration de l’UFC contre Ohin. Selon l’accusation, les fonds détournés auraient été transférées sur un nouveau compte parallèle au nom de l’UFC. Les détracteurs de l’ancien ministre des Affaires étrangères reprochent à leur camarade de parti une série d’actes qu’ils jugent graves et condamnables.
Cette énième crise qui secoue l’UFC, un parti d’opposition de première heure au Togo, est visiblement une crise de leadership. Les différends nés récemment dans l’UFC lors de la désignation de ses représentants à la Commission Électorale nationale Indépendante (CENI) sont révélateurs de la désunion qui règne dans le parti et au-delà une lutte interne pour sa prise de contrôle.
Au-delà de cette accusation et de son rejet, l’on est en droit de se demander qui du député Séna Alipui, conseiller spécial du président du parti, ou d’Elliott Ohin qui s’attache au respect des statuts du parti, prendra le dessus. Le leader historique de l’UFC, Gilchrist Olympio, qui s’est retiré de la vie politique du pays en 2017, mais à qui les uns et les autres se réfèrent, est désormais interpellé. Entre Paris et Accra où il se repose, Olympio a l’obligation d’unir les siens pour que sa formation survive et mérite l’appellation de l’Union des Forces du Changement.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction togolaise de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire