Tchad : «Pas de sanctions», le gouvernement se réjouit de la décision incomprise de l'UA
Le Président de transition, le général Mahamat Idriss Déby
Réuni la semaine dernière, le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine s'est abstenu de prononcer des sanctions contre les autorités tchadiennes.
Voulu par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, la réunion extraordinaire s'est achevée sur une non prise de sanctions contre la junte au pouvoir.
Sur les 15 membres de cet organe chargé de la prévention, la gestion et le règlement des conflits, seuls trois se sont montrés favorables à des sanctions.
Le gouvernement tchadien, par la voix de son porte-parole Aziz Mahamat Saleh, s'est réjoui de la décision du CPS visant à accompagner le pays pour une “transition réussie”.
“Suite à la tenue de cette réunion, il en ressort que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a apprécié favorablement l’évolution de la transition au Tchad et n’a pas endossé les propositions soutenues et présentées par le président de la Commission de l’Union africaine tendant coûte que coûte à sanctionner le Tchad et les Tchadiens”, a-t-il affirmé.
Selon N'Djamena, le Conseil de paix et de sécurité s'est montré “cohérent” par rapport à ses anciennes décisions tout en rappelant la “situation exceptionnelle” du pays après la mort au combat d'un Président maréchal élu le 20 avril 2021.
Sur le terrain, la décision de l'UA est appréciée diversement par les acteurs politiques alors que le pays est entré dans une deuxième phase de transition qui a provoqué des manifestations violemment réprimées le 20 octobre dernier. Au moins 50 personnes ont été tuées , selon le dernier bilan et 600 personnes dont des mineurs arrêtés.
Le Président tchadien, Mahamat Idriss Déby est maintenu pour deux ans supplémentaires à la tête d'un pays confronté également à des défis majeurs de sécurité.
Lors de sa visite dimanche à Baga-sola dans le Lac Tchad, celui-ci a annoncé le déploiement de 600 soldats supplémentaires dans la province.
L'insécurité liée à l'insurrection du groupe Boko Haram et à sa répression s'est répandue depuis le cœur du Borno nigérian avant de s'étendre vers les zones frontalières des pays voisins, Cameroun, Niger et Tchad. La crise a affecté progressivement toute la région du lac Tchad
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