Côte d'Ivoire : Le maintien de certaines femmes dans la relation violente serait lié à la faible estime de soi, le style d'attachement insécure et la stratégie de coping centrée sur les émotions
«Maintien des femmes victimes de violences dans la relation conjugale à Abidjan », tel est le thème de la soutenance de Magnatié De Serifou, doctorante en Psychologie Criminelle à l’Université Félix Houphouët-Boigny et responsable de la Cellule genre au ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l'Insertion Professionnelle et du Service Civique.
L'impétrante a présenté ses travaux de recherche doctorale à l’UFR Criminologie de l’université Felix-Houphouët Boigny devant un jury pluridisciplinaire, composé respectivement de professeurs de sociologie, psychologie et de criminologie, issus des universités publiques de Côte d'Ivoire.
Ses travaux réalisés sous la direction de Opadou Koudou, Professeur titulaire de Psychologie, avaient pour objectif « d’analyser le contexte du maintien de la femme victime de violences dans la relation ».
Dans l’identification du problème de recherche relatif à ce travail, madame De Serifou a expliqué dans son exposé que « le maintien de certaines victimes dans la relation conjugale violente serait perçu comme un paradoxe », au regard de l’existence de plusieurs mécanismes de lutte contre lesdites violences et face à la réticence des victimes vis-à-vis des professionnels et des associations de prises en charges.
Selon elle, d’autres facteurs prédicteurs du départ ou du maintien dans la relation violente sont à prendre en compte, comme indiqué dans ses travaux préliminaires de Master 2.
A cet effet, certaines dimensions psychoaffectives notamment l’estime de soi, le style d’attachement et le coping, ont été considérées comme des pistes de recherche pertinentes dans le cadre de son étude.
Sa démarche méthodologique, a consisté à la réalisation d’une enquête de terrain de 2016 à 2020 dans le district d’Abidjan, auprès d’une population de 528 individus dont 120 femmes vivant ou ayant vécu la violence conjugale. Les techniques de recueil des données ont pris en comptes des méthodes telles que l’étude documentaire, l’observation et l’entretien clinique et l’enquête par questionnaire.
Il ressort de son travail de recherche que « la faible estime de soi, le style d’attachement insécure et la stratégie de coping centrée sur les émotions sont des facteurs prédicteurs du maintien de certaines femmes dans la relation violente ».
En effet, elle explique que « plus une femme victime présente de faibles niveaux d’estime de soi et un style d’attachement insécure, plus elle développe un schéma cognitif centré sur les émotions et des attitudes adaptives à la situation de violence ».
A l’issu de son travail, elle a formulé plusieurs recommandations qui permettront d’améliorer la prise en charge des victimes. Il s’agit entre autres, de formaliser et mettre en œuvres un protocole d’accompagnement des victimes, associé à un plan de sécurité de celles-ci selon leurs besoins spécifiques. Cet accompagnement selon elle, «devrait également se centrer davantage sur le renforcement des compétences émotionnelles et personnelles des victimes, afin qu’elles soient des actrices actives du processus de sortie de la violence conjugale ».
Le jury après délibération a approuvé à l’unanimité le travail, en décernant à madame De Serifou, le titre de Docteur en Criminologie, option Psychologie criminelle, avec la mention très honorable. Elle a par la suite reçu les félicitations chaleureuses des différents membres du jury, mais aussi des parents, amis et collègues venus nombreux pour la soutenir.
Notons qu'au titre des perspectives, Docteur Magnatié De Serifou envisage poursuivre ses recherches dans le sens de l’approfondissement des mécanismes d’accompagnement et de sécurisation des victimes de violences conjugales.
Elle s’engage également dans la valorisation des résultats de ce travail de recherche au sein de la communauté scientifique et à sa vulgarisation auprès des associations ou organisations nationales œuvrant en faveur de la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales.
Wassimagnon
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Oui j'ai un pervers narcissique très violent comme exemple un homme à l'aéroport à violemment repousse sa femme qui était venu le chercher avec les yeux de l amour..... Résultat il l'a repousse avec violence pour une tchiza..... Il faut réfléchir à libérer notre pays de ce fléau
Ah bon @jordan, donc tu avais constater ça aussi comme le monde entier ? Non, mais ça faisait pitié... Et dire que ce chien galeux qui avait atterri à l'aéroport fut jadis président de notre pays... Heureusement, que notre peuple a pris ses responsabilités pour le bouter dehors lui et ses microbes... On observe...
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