Côte d'Ivoire : Cancers du sein et du col de l'utérus, les femmes de la communauté musulmane seraient beaucoup touchées par ces deux types de maladies
Dépistage à Abidjan ce lundi
Une séance de sensibilisation et de dépistage gratuite des cancers du sein et du col de l'utérus, s'est déroulée, à Marcory-Aliodan, au sud d'Abidjan, à l'initiative de la fondation Action Pour le Bien (APB), en partenariat avec l'Association des Internes des Hôpitaux de Côte d'Ivoire (AIHCI).
Cette activité qui a ciblé plus de 300 femmes, s'inscrit dans la dynamique du concept « Octobre rose », qui est une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein.
La Fondation APB qui a inscrit la santé au rang de ses priorités, n'a donc pas voulu rester en marge de cette campagne mondiale.
« Nous sommes une fondation qui prend en charge des personnes atteintes des pathologies comme le cancer, l'oncologie et bien d'autres maladies. Il était donc important pour nous de participer à cet élan de sensibilisation, afin d'informer et d'instruire les populations et principalement les femmes sur les cancers du sein et du col de l'utérus, qui font malheureusement beaucoup de victimes dans leur milieu.
Les dépistages nous permettront de prendre rapidement en charge, celles chez qui ces maladies seront détectées », a fait savoir Hadj Hassan Ismail, président de ladite fondation.
A Marcory-Aliodan, la fondation APB, pour cette opération, a choisi de mettre l'accent sur les femmes issues des communautés musulmanes. Un choix qui, selon Joris Doho, Directeur exécutif de la fondation, est motivé par plusieurs constats.
« Les études cliniques ont démontré que les femmes issues des communautés musulmanes sont beaucoup touchées par ces deux types de cancer, à cause des différents tabous dus à la religion. Les cancers du sein et du col de l'utérus demeurent encore des mystères pour ces femmes. De fait, elles sont fermées sur ces sujets et en initiant cette opération de sensibilisation et de dépistage, nous avons déconstruit ces préjugés, levé tout ce qui est tabou ou idée reçue, afin de mettre au premier plan, leur santé qui est d'ailleurs la plus importante. Nous pensons que le message est bien passé, parce que toutes, elles se sont fait dépister », a-t-il expliqué.
Pour Joris Doho, il était important d'outiller ces femmes sur les mesures préventives pour les aider à éviter de contracter ces deux types de cancer.
« Octobre rose oui ! Parler du cancer du sein, c'est bien, mais comme nous avons l'avantage d'avoir un partenaire qui est l'Association des Internes des Hôpitaux de Côte d'Ivoire (AIHCI), nous avons décidé de jumeler le dépistage de ces deux types de cancer, parce que ce sont deux types de cancer auxquels nous sommes confrontés dans nos prises en charge. Nous nous disons que si ces femmes ont l'information sur ces deux types de cancers, elles peuvent tout mettre en œuvre à travers les méthodes qui leur ont été communiquées par les médecins pour éviter d'avoir ces deux pathologies », a-t-il ajouté.
Face aux femmes venues en grand nombre (plus de 300) pour s'informer et se faire dépister sur les cancers du sein et du col de l'utérus, la délégation de l'AIHCI conduite par son Secrétaire général, le Docteur Souleymane Kéité a trouvé les mots adéquats pour édifier l'assistance sur ces deux maux.
« Le moyen le plus efficace dans le traitement du cancer, c'est la prévention. Lorsqu'on a le cancer, il faut qu'on puisse le dépister un peu plus tôt, pour donner plus de chance au malade d'être guéri. Pour tout ce qui est cancer, le traitement est difficile et le dépistage est le meilleur moyen pour pouvoir éviter cette maladie. Le dépistage nous permet de découvrir très tôt lorsque quelqu'un est atteint et là, il a plus de chance de pouvoir guérir », a enseigné Docteur Kéita Souleymane.
Il leur a également expliqué les deux principales techniques du dépistage à savoir l'autopalpation et la mammographie pour ce qui concerne le cancer du sein.
« Avec la technique de l'autopalpation, on conseille aux femmes de s'examiner elles-mêmes à la maison. Elle se fait avec les mains, on n'a pas besoin de matériels médicaux pour le faire. La femme va palper ses deux seins et lorsqu'elle va remarquer qu'il y a une anomalie qui précède le mois qui a suivi, automatiquement, cela doit l'alerter et l'amener à aller voir un gynécologue pour se faire consulter. Il y a aussi la mammographie destinée aux femmes de plus de 35 ans qui se fait à l'hôpital. C'est un examen d'imagerie, une radiographie des seins qui va aller chercher tout ce qui est boule anormale dans le sein ou encore l'échographie mammaire qui est destinée aux filles les plus jeunes, c'est-à-dire qui ont moins de 35 ans », a-t-il détaillé.
S'agissant du cancer du col de l'utérus, Docteur Kéita Souleymane a indiqué qu'il est un peu plus délicat.
« Le col de l'utérus est une partie de l'organe génital de la femme. Tout ce qui va toucher la pudeur de la femme est un peu plus discret. Ce qui va les amener à se cacher généralement. Ce qu'on dit pour le dépistage du cancer du col de l'utérus, il y a une technique qu'on appelle la colposcopie qui est un examen de visualisation du col de l'utérus à travers une technique qui est l'application d'un produit chimique. Et lorsqu'il y a une anomalie, le col prend une coloration anormale », a-t-il poursuivi.
Pour cette opération, au moins 5 sages-femmes et 3 médecins gynécologues ont été mobilisés.
Wassimagnon
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Je pense que Soro a atteint un point de non-retour avec ADO et plus largement avec les Ivoiriens, en tombant dans l'extrémisme. Blé Goudé a été plus malin même si ça ne vaut pas mieux dans le fond, deux types tordus.
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