Côte d'Ivoire : Hévéa, appui à la création et à une gestion durable, le projet Plantations Régisseur Plus initié dans 18 zones de production
L'Association des Professionnels du Caoutchouc Naturel de Côte d'Ivoire, (APROMAC) a initié en 2019, le projet Plantations Régisseur Plus (PRP) mis en œuvre dans le cadre de son Programme 1 portant sur l'appui à la création et à la gestion durable de plantations par la fourniture de plants d'hévéa à haut rendement subventionnés.
A travers ce projet, l'APROMAC veut aider à la pratique d'une hévéaculture de qualité en Côte d'Ivoire avec une exploitation durable des plantations pour assurer leur longévité et pérenniser les revenus des planteurs d'hévéa. Le but est de consolider la position de pays leader de la Côte d'Ivoire en matière de production de caoutchouc naturel de qualité.
La Côte d'Ivoire est le quatrième producteur mondial de caoutchouc naturel, après la Thaïlande, l'Indonésie et le Vietnam.
Albert Konan Koffi, Secrétaire exécutif de l'APROMAC estime qu'il est important de veiller à la pratique des bonnes pratiques dans les plantations d'hévéa.
« Sur le plan économique, le caoutchouc naturel est le 3e produit agricole d'exportation du pays, après le cacao et l'anacarde. Malgré ses performances, l'hévéaculture ivoirienne souffre des effets des mauvaises pratiques agricoles, surtout en milieu villageois », a-t-il ajouté, affirmant au passage que cette situation ne permet pas d'obtenir les rendements attendus.
Albert Konan Koffi A indiqué que l'indisponibilité de certains planteurs et la mise en gage des plantations sont des raisons accentuant les mauvaises pratiques agricoles.
"C'est pourquoi, si les plus nantis font face aux défis de leur plantation en s'attachant les services de régisseur en vue de l'application des normes et consignes techniques édictées par les encadreurs hévéicoles, l'APROMAC s'est convaincue qu'en regroupant les petits planteurs d'une zone autour d'un régisseur, elle règle de nombreux problèmes", a expliqué le Secrétaire exécutif.
Avec le projet PRP, l'APROMAC vise fondamentalement l'usage en commun d'un régisseur par plusieurs petits producteurs de caoutchouc naturel comme une alternative à la mise en gage des plantations et à l'absentéisme des planteurs.
Les planteurs répertoriés dans les 18 zones de production de caoutchouc naturel sont les bénéficiaires potentiels du PRP. Ces derniers peuvent accéder à une communauté ou un groupement PRP à leur demande.
Les demandes sont analysées et les informations sur les plantations des candidats sont vérifiées sur le terrain par les Techniciens de Développement (TDH) de l'APROMAC.
Les petits producteurs dont les demandes sont acceptées sont enregistrés en groupement pour une mise à disposition aux régisseurs en fonction des secteurs et des parcelles voisines.
Il revient aux planteurs bénéficiaires d'une zone d'assurer la rémunération du régisseur de ladite zone.
Selon le Secrétaire exécutif de l'APROMAC, les difficultés, pour un petit producteur de s'offrir seul les services d'un régisseur, sont ainsi réglées par le PRP dans la communauté en vue d'une hévéaculture durable.
De 2019 à ce jour, l'APROMAC a opté pour trois projets pilotes PRP constitués de 20 à 31 plantations créés dans les localités de Touih (San Pedro), Sérébissou (Bongouanou) et Ebikro-N'Dakro (Aboisso) avec d'une part les Usiniers SOGB, TRCI et SAPH comme opérateurs d'encadrement, et d'autre part les opérateurs d'achat de caoutchouc SOGB, COO-CA-NB et SCC.
Les témoignages des bénéficiaires édifient sur le fait que le PRP permet une réduction notable des charges d'exploitation existant avant l'arrivée des régisseurs dans les plantations de ces producteurs.
Wassimagnon
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