Côte d'Ivoire : Enseignement privé laïc et confessionnel, les présidents des faitières du secteur réclament des milliards à l'Etat et menacent d'arrêter le travail le 7 novembre
La FENEPLAC ce mardi à Abidjan (ph KOACI)
La Fédération nationale des établissements privés laïcs d’enseignement et de formation de Côte d’Ivoire (FENEPLACI) revient à la charge, deux mois après la rentrée des classes. Ce mardi 25 octobre 2022, elle a tenu, à son siège à Cocody, deux plateaux, une assemblée générale extraordinaire, suivie d’une conférence de presse sur la situation financière de l’école privée.
Dans une déclaration lue par son porte-parole Betty Effinistand, la FENEPLACI se plaint, en effet, de ce que les documents financiers nécessaires au paiement des mandats de l’année scolaire 2021/2022 ont été élaborés très tardivement par la tutelle.
« À tel enseigne qu’à ce jour, seulement une quarantaine de milliards a pu être engagé au Trésor sur les 110 milliards de FCFA dus à nos ordres d’enseignement. À titre d’exemple, 2 mois après le début de la rentrée scolaire 2022-2023, les établissements scolaires privés n’ont pas perçu un seul paiement pour le compte des rentrées scolaires dernières 2021-2022. », a indiqué Betty Effinistand.
« Pire, l’inadéquation entre les affectations et le budget alloué est devenue le mode de financement de la politique de gratuité de l’éducation ; les montants des mandats payés par le Trésor ne correspondant pas aux montants des décisions ou titres de créance détenus par les Fondateurs, à titre d’exemple seulement 38% (environs 37 milliards) de la créance de l’année scolaire 2021-2022 a pu être engagée au Trésor, reste 62% (soit environs 60 milliards) », a-t-il martelé. Au titre des passifs, la FENEPLACI révèle que force est de constater le non-respect des clauses contractuelles. Et l’inexistence du Comité de Suivi prévu par le protocole d’accord signé le 8 avril 2016, sous l’égide de l'ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan.
« Au total, l’État reste devoir à notre ordre d’enseignement :110 milliards d’impayés de frais d’écolage pour l’année scolaire 2021/2022 ; 1,6 milliard au titre des passifs de l’année scolaire 2011/2012, validés après audit de KPMG ; 26 milliards au titre des divers passifs constitués de 2001 à 2020 », a souligné Betty Effinistand.
Par ailleurs, il a fait remarquer que « les clauses financières des conventions en cours sont caduques depuis plus d’une décennie et l’État traîne des pieds pour les réactualiser »
« Les Présidents des faitières du secteur de l’Enseignement privé laïc et confessionnel réunis en session extraordinaire constatent qu’à compter du 07 novembre 2022, ils seront dans l’incapacité de remplir les charges d’éducation et de formation dans leurs différents établissements si leurs revendications ne sont pas satisfaites », a-t-il conclu.
Au cours de cette assemblée générale extraordinaire, la Fédération nationale des établissements privés laïcs d’enseignement et de formation de Côte d’Ivoire (FENEPLACI) a exprimé sa volonté de voir suspendre le système du pointage biométrique (Abs).
Wassimagnon
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