Côte d'Ivoire : UNJCI, le Président sortant candidat à sa propre succession, rompt le silence, un « adversaire» lui apporte son soutien
Jean-Claude Coulibaly samedi à Abidjan (ph KOACI)
Le président sortant de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly est candidat à sa propre succession à la tête de la faitière.
Il a donné l'information aux journalistes de sa génération et à ses aînés hier à Cocody au cours d'un déjeuner, en attendant d'annoncer officiellement sa candidature, jeudi prochain à la Maison de la presse au Plateau.
«Je connais tout le monde. Parce que j'ai un vécu avec chacun. Je suis là cet après-midi, sur le terrain, la campagne n'avait pas encore commencé, j'étais dans mes habits et fonctions de président et je me rends compte que ces gens se précipitent pour aller dire des choses sur mon compte. Et je ne pouvais pas rester sans réagir. C'est pourquoi, j'ai décidé d'aller rencontrer les associations de journalistes pour essayer de restituer la vérité. Les gens disent des énormités sur mon compte. Avant-hier, j'ai été sidéré d'entendre à Frat-mat que mon candidat et mon directeur de campagne sont venus annoncer, il y a un mois de cela, que je ne suis pas candidat. Les gens utilisent tous les moyens pour essayer de me salir, des méthodes totalement déloyales. Il était important pour moi de descendre dans l'arène. Nous sommes en train de rentrer dans une période cruciale. Si je n'agit pas le mensonge risque de noyer la vérité. (...) J'ai tenu à vous rencontrer pour deux choses. Je suis venus vous dire que quand on va dans une bataille, on ne peut que s'appuyer sur ceux qui connaissent plus ou moins votre histoire. Mon histoire, c'est vous. Jean-Rock Kouamé, Frédéric Koffi, sont nos devanciers qui m'ont vu marcher, maintenant les autres nous avons marché ensemble. Nous avons écumé la poussière dans toute la Côte d'Ivoire. L'erreur que j'ai commise il y a trois ans de cela, c'est que je ne suis pas allé vous voir individuellement pour parler de ma candidature. Beaucoup m'ont reproché cela, parce qu'ils se sont engagés sur d'autres listes. Je ne voulais pas commettre la même erreur. Je ne pouvais pas annoncer ma candidature sans venir voir les membres de ma génération, ceux avec qui j'ai commencé et qui sont avec moi. Je tenais d'abord à vous le signifier clairement. Je suis candidat à ma propre succession. Je suis candidat, il ne faut que les gens vous trompent. C'est parce que je suis dans un mandat et étant légaliste et étant légaliste, je suis obligé en même temps de faire ce que mes fonctions me demandent de faire mes fonctions. Je pense que le jeudi prochain à la Maison de la presse, je vais annoncer ma candidature officiellement, mais avant cette date, je suis obligé de vous réunir que je suis candidat. Je suis bel et bien candidat », a déclaré, Jean-Claude Coulibaly.
Le Président sortant a appris à ces confrères qu'il est candidat pour plusieurs raisons, notamment la poursuite des chantiers ouverts durant sa présidence.
« Nous avons initié des chantiers et certains ne sont pas encore arrivés à leur terme. Trois ans, ce n'est pas beaucoup. J'ai été élu le 14 septembre, 4 mois après le monde est bloqué par le COVID-19. En dépit de ce contexte difficile, j'ai respecté le cahier de charges de l'UNJCI qui est imposé au Président. Il y a l'opération, un journaliste, un terrain, l'opération un journaliste, une maison, des gens ont engagé leurs économies. Ils paient leur maison, certains paient leur terrain. Il serait irresponsable de ma part de partir alors que ces chantiers sont encore en cours. La convention que nous avons signée pour les journalistes avec l'Université n'est pas pérenne. Nous avons signé la convention le 20 avril 2020 et les premiers cours ont démarré en 2022. La première vague a fini la formation. Actuellement, c'est la période de soutien des mémoires. Il faut que je sois là pour que ceux qui sont en licence soient en Master l'année prochaine etc », s'est-il justifié.
M. Coulibaly a déploré les critiques acerbes à son endroit et a indiqué qu'il a toujours assisté les journalistes qui sont en difficulté lorsqu'ils le sollicitent. Il a affirmé être comptable d'une bonne gestion contrairement à ce que ses détracteurs racontent.
« Des gens me reprochent du fait qu'ils n'ont pas été assistés. Si je ne suis pas informé en tant que Président de l'UNJCI comment je peux le savoir. Nous avons fini de construire, la salle de conférence de l'UNJCI, nous avons bien géré. Tous ceux qui disent que nous avons des trous, ce sont des contre-vérités. Nous avons tellement bien géré que je me bats pour le financement du restaurant qui fera R+1. Le financement est déjà dégagé, les travaux devaient débuter en mai. Comme il y a eu la liquidation du Fonds, le processus a été bloqué. Je demande aux uns et aux autres de se calmer. Mon successeur ne souffrira pas comme moi, puisqu'on aura mis des infrastructures sur pied pour qu'il ait les moyens pour gérer l'Union. Il ne fera pas de la gymnastique comme je suis obligé de courir pour payer le personnel, l'électricité qui coûte 500 mille FCFA à l'Union, le téléphone, l'eau, etc », a-t-il mentionné, rappelant que grâce à lui, le budget de l'Union a connu une hausse.
«L'union n'a pas de budget. Le fonds donnait 5 millions de FCFA par an. Quand je suis arrivé, j'ai rencontré les responsables du Fonds et le budget est passé à 10 millions de FCFA. J'ai encore tempêté et aujourd'hui le budget est passé à 16 millions de FCFA. J'estime que ce n'est pas suffisant. Je vais continuer puisque la faîtière doit avoir 50 millions de FCFA au moins pour son fonctionnement », a ajouté, JC. Coulibaly.
Il a également annoncé qu'il est candidat, surtout pour le projet qu'il a porté, il y a 3 ans en arrière. « Je suis candidat pour que les 0,01% du budget de l'État soient effectifs. Nous étions bien engagés malgré les torpillages. La meilleure chose, c'est d'être solidaire. Les fonctionnaires nous ont donné la voie », a insisté, le Président sortant.
Candidat malheureux lors de la dernière élection qui a eu lieu en 2019, Franck Etien a informé officiellement qu'il ne sera pas de la course cette année et par conséquent, il décide d'apporter son soutien au Président sortant afin qu'il termine l'œuvre qu'il a entamée. Et parce que c'est l'homme de la situation pour faire avancer l'Union.
«Vous savez, Franck Etien, c'est quelqu'un qui est entier. Il ne sait pas calculer, quand il est avec toi, il est avec toi », s'est réjoui, Jean-Claude Coulibaly.
Wassimagnon
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