Laurent Gbagbo et Simone Ehivet (archive)

L’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo a pris ses distances avec ses anciens camarades de gauche du parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).

Partant du postulat qu’elle n’avait suffisamment pas été associée dans le processus de création du PPA-CI et d’un certain dédain, dont elle victime de la part de ses anciens camarades, Simone Ehivet a formalisé son nouvel instrument politique, le Mouvement des Générations capables (MGC).

Ce parti politique, porté sur les fonts baptismaux, en août 2022, entend, selon l’ancienne première dame, prendre toute sa place dans le jeu politique ivoirien.

Idéologiquement, de la gauche, même si au constat en Côte d'Ivoire ça ne veut pas dire grand-chose, celle qui avait été humiliée sur le perron de l'aéroport par son futur ex-mari en 2021 pourrait être sollicitée par le Parti de ce dernier, le PPA-CI si la nécessité politique l’exige.

C’est ce qu’a confié le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan au cours du dernier rendez-vous de la « Tribune du PPA-CI » qui a eu lieu dans un restaurant de Cocody.

Simone Ehivet de gauche, le PPA-CI n’écarte pas la solution de travailler avec elle et son parti le MGC si les intérêts politiques convergent.

 « Madame Simone Ehivet Gbagbo a créé son Parti politique, donc elle gère son Parti politique et moi ma conviction personnelle, c’est qu’elle est idéologiquement de gauche, en-tout-cas, je ne vois pas où elle pourrait se situer. Sur ce plan-là, nous n’avons pas d’apriori. Si la nécessité politique exige que nous nous rencontrions pour travailler en tant que deux partis politiques, nous le ferons parce qu’il s’agit de deux partis politiques qui vont travailler lorsque nos intérêts vont converger, comme on le fait avec les autres partis politiques », a clarifié Katinan.

Enfin, revenant sur l’absence du PPA-CI au congrès constitutif du Parti de Simone Ehivet à la suite d’une invitation formelle adressée au parti de Gbagbo, Koné Katinan a été clair. La formation politique de Gbagbo, à sa connaissance, n’a pas reçu d’invitation.

« En tant que porte-parole, je n’ai pas connaissance d’une invitation qui nous a été adressée, mais il y a beaucoup de partis politiques qui nous invitent et nous regardons l’opportunité et ça, ce n’est pas de l’animosité, ça ne correspond à rien du tout, c’est une appréciation souveraine de notre parti politique de choisir là où on va ou on ne va pas », a précisé le natif d’Arikokaha, Justin Koné Katinan.

 Jean Chrésus, Abidjan