Côte d'Ivoire : Face aux autorités préfectorales, Dimba annonce : «l'obligation d'enrôlement à la CMU prendra effet à compter du 1er janvier 2023 »
Dimba et les préfets vendredi à Yamoussoukro (ph KOACI)
Pierre N'gou Dimba, ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (CMU) a eu hier une rencontre d'information, de sensibilisation et de mobilisation avec les autorités préfectorales et les autres acteurs du niveau décentralisé et déconcentré sur la CMU dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro.
Au cours de cette rencontre, Pierre N'gou Dimba et ses hôtes ont examiné comment favoriser la généralisation de la CMU et ont adressé les questions liées à la demande et l'offre de soins de santé.
Pour ce qui concerne l'offre de soins de santé, selon le ministre de la Santé et de l'hygiène publique, la vision du Gouvernement est de « bâtir un système de santé performant, résilient, pour administrer des soins de qualité, accessibles à tous et qui bénéficient plus spécifiquement aux personnes les plus vulnérables ».
Avant l'entame de cette rencontre, le ministre a partagé avec les autorités préfectorales, une série d'informations concernant la CMU. Il a annoncé qu'à ce jour, ce sont environ 3,5 millions de personnes qui ont été enrôlées après sept (07) ans, soit 12% de la population et 2,5 millions de cartes distribuées.
« Le nombre de cartes non distribuées reste important et se situe à environ 900 000 en attente de retrait dans les centres d'enrôlement », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a avoué, les performances en matière d'enrôlement restent encore faibles, car ce sont 500 000 personnes qui sont enrôlées chaque année, contre un objectif d'environ 1 500 000 par an.
Selon lui, ce faible niveau d'enrôlement montre bien les efforts à fournir pour arriver à une couverture maximale des populations, particulièrement celles en zone rurale.
« L'enrôlement est la première étape pour accéder aux soins. L'enrôlement est totalement gratuit », a-t-il insisté.
Le panier de soins de la CMU a été bâti autour des 170 pathologies les plus récurrentes et qui impactent la santé des populations. Pierre N'gou Dimba a rappelé que sur cette base, les actes médicaux couverts par la CMU sont les consultations effectuées par les médecins, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers diplômés d'État et les Sage-Femmes diplômés d'État, les examens de laboratoire, l'hospitalisation, l'imagerie médicale, les actes de chirurgie des pathologies couvertes par la CMU, la transfusion, les actes paramédicaux : soins infirmiers, soins des sagefemmes, kinésithérapie, etc. Et les soins bucco-dentaires.
« Par ailleurs, pour assurer une disponibilité permanente des médicaments, 741 références de médicaments de qualité et à moindre coût ont été retenus pour le traitement des 170 pathologies du panier de soin et une dotation de 15 milliards de FCFA a été octroyée par le Gouvernement à la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP) pour l'achat des médicaments au démarrage des prestations de la CMU. Cette dotation lui a permis de constituer des stocks suffisants pour les 741 références et de les rendre disponibles sur toute l'étendue du territoire. Au titre des prestations, le réseau de soins est passé de 725 établissements sanitaires à 1 180 établissements sanitaires, soit près de 47% des établissements publics nationaux et 868 pharmacies, soit près de 79% des officines privées en 2022. A ce jour, ce sont plus de 200 000 assurés qui ont été traités à travers un million d'actes de soins », a indiqué, le ministre de la Santé et de l'hygiène publique.
En vue d'amplifier l'enrôlement des populations, le décret relatif à la mise en œuvre de l'obligation d'enrôlement à la Couverture Maladie Universelle a été adopté en conseil des ministres le mercredi 28 septembre 2022. Pierre N'gou Dimba a révélé que le décret relatif à la mise en œuvre de l'obligation d'enrôlement à la Couverture Maladie Universelle prendra effet à compter du 1er janvier 2023.
Au titre de l'offre de soins, un vaste programme de construction, de réhabilitation et d'équipement des établissements sanitaires est en cours de mise en œuvre sur toute l'étendue du territoire national, dont, 114 nouveaux établissements en construction, 414 établissements en réhabilitation,125 établissements qui seront équipés et 5 centres spécialisés de haut niveau.
Selon le ministre, cet important programme permettra d'offrir à toutes les populations des soins de santé de qualité dans des établissements mis aux normes et disposant de plateaux techniques adéquats. Ces infrastructures permettront d'élargir le réseau d'offre de soins existant de la CMU à 2 948 établissements.
Il a à l'occasion invité l'ensemble des membres du corps préfectoral à une implication pleine et entière au processus d'enrôlement des populations, particulièrement celles en zone rurale qui ont le plus besoin de la CMU. Et les a exhortés à renforcer les rencontres de sensibilisation en collaboration avec les chefs coutumiers, les organisations locales des femmes, des jeunes et des guides religieux, réclamer un rapport de suivi de l'évolution de l'opération d'enrôlement auprès des structures de la CNAM commises à cette opération ; et redynamiser la plateforme de suivi de la CMU qui est présidée par vous les Préfets afin d'identifier et apporter des solutions aux goulots d'étranglement.
La CMU constituant l'un des grands projets structurants du système de Santé et de Protection Sociale si cher au Président de la République, le ministre de la Santé pense qu'il est donc important pour « chacun d'entre nous d'œuvrer à sa réussite qui va impacter considérablement et favorablement la vie des concitoyens notamment ceux les plus vulnérables.
Wassimagnon
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