Côte d'Ivoire : « Disparition des 17 000 tonnes de gaz butane à Petroci », en attendant les résultats de l'audit, une aubaine pour des journalistes maîtres-chanteurs ?
Comme nous le relevions en août dernier, un communiqué de la Direction Générale de Petroci Holding, informait la presse que dans le cadre de d’un contrôle interne effectué à la mi-juin 2022, un écart a été constaté sur le stock de butane.
Enfin de faire la lumière sur cette affaire, la Direction Générale a diligenté un audit dont les résultats n’ont pas encore été livrés par le cabinet désigné.
C’est dans cette attente que des confrères venus de l’Afrique Centrale pour faire fortune en Côte d’Ivoire dans le domaine des médias optent pour « l’infox ».
L’un des plus en vue sur les réseaux sociaux, dont nous tairons le nom, fait savoir qu’il détendrait les résultats desdits audits et serait prêt à révéler les noms des mis en cause dans l’écart constaté sur le stock butane.
Contrairement aux dires du confrère et selon des informations en notre possession, les documents dont-il fait allusion de 200 pages, ne seraient pas le rapport de l’audit diligenté par le cabinet EY sur instruction de la Direction Générale de Petroci, mais ceux « falsifiés » par ce dernier (Ndrl voir photos).
Le document original
Le document falsifié
Selon le document officiel, il s’agit plutôt de la note de synthèse de l’audit du processus d’approvisionnement et de distribution du gaz butane datant du mois d’août 2022.
Pour revenir à l’affaire, l’on note que, le Conseil d’Administration a comme cela est courant, demandé au mois de juin 2022 la clôture des comptes de la Direction de Petroci Holding.
Il s’est trouvé que, la Direction Générale, n’avait pas de soucis au niveau du pétrole, mais elle a constaté des écarts en ce concerne la gestion du gaz butane. Elle a donc fait le point à la hiérarchie, qui lui a ordonné de commanditer un audit, car c’est une matière très sensible.
À en croire nos sources, les premiers rapports des auditeurs du cabinet EY choisit par la Direction Générale, une précision de taille, ont confirmé les écarts estimés à 17 000 Tonnes Métriques (TM) chiffrés à environ 10 milliards de FCFA et demandé aux techniciens de la Petroci de les justifier.
Selon une source proche du dossier qui a voulu garder l’anonymat, les « techniciens ont envoyé leurs observations au Cabinet EY le lundi 26 septembre 2022 et la confrontation entre les différentes parties pourrait avoir lieu la semaine prochaine. C’est à l’issue de cette confrontation que le cabinet fera le rapport de son audit », assure-t-on.
C’est ainsi sur la base de la note provisoire que des confrères pour des intentions inavouées sortent des propos que l’on pourrait qualifier d’aberration. Ils disent qu’ils révèleront des noms alors que pour mémoire, un rapport de l’audit ne fait que constater des dysfonctionnements dans une structure sans pour autant indexer les responsables.
Pour leur faciliter la tâche, il s’agit de trois collaborateurs du Directeur Général, Bamba Vamissa, que sont : Messieurs, Georges Sié Kam, actuel au Directeur Général Adjoint et présenté comme le cerveau des écarts constatés sur le stock de butane, M. Cissé Ismaël et M. Comoé Francis.
Cependant, l’audit n’est pas encore terminé. Que fait-on de la présomption d’innocence quand les faits ne sont pas définitivement établis ?
Mais cette pratique n’est pas nouvelle chez les confrères venus de l’Afrique centrale depuis que le Gouvernement ivoirien a décidé d’auditer les entreprises publiques.
Cela est désormais une occasion pour les concernés de s’ériger en maîtres chanteurs jetant ainsi du discrédit sur leur propre corporation au grand dam des lecteurs.
La méthode est simple : « Ils procèdent par des annonces vidéos affirmant détenir des preuves de mauvaise gestion d’une telle ou telle structure de l’Etat ivoirien. Certains responsables de ces structures souvent pris de panique tombent dans le jeu et se font arnaquer par ces journalistes véreux, dont le plus célèbre qui est un non-ivoirien est aujourd’hui connu de tous. »
L’on s’interroge si ce dernier n’agirait pas avec la complicité de certains cadres du pouvoir avides de postes ? D’où a-t-il sorti son document falsifié de l’audit du processus d’approvisionnement et de distribution du gaz butane ? Qui en veut au DGA Kam Sié et ses collaborateurs ? Ces confrères qui agissent ainsi sans être inquiétés dans un pays étranger sont-ils protégés ? Pourqoui ces soi-disant journalistes d’investigations ne s’orientent-t-ils pas plutôt sur leurs pays respectifs, dont la mauvaise gouvernance qui y prévaut depuis un quart de siècle, n’est plus à démontrer dans le monde ?
Seuls les véritables commanditaires des articles à charges dans le but de nuire à l’intégralité morale des cadres ivoiriens pourront répondre à ces interrogations.
C’est également l’occasion d’appeler les autorités ivoiriennes à la vigilance afin de prendre pour paroles d’évangiles les écrits de ses hommes de ni foi, ni loi, venus d’ailleurs dans le seul objectif d’amasser beaucoup d’argent en Côte d’Ivoire, peu importe la manière...
Donatien Kautcha, Abidjan
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