Côte d'Ivoire : Ange Kessi aux forces de Défense et de Sécurité : « Si vous ne voulez pas qu'on vous filme, arrêtez de faire des bêtises en service »
Ange Kessi sur le terrain (DR)
Après une publication sur un réseau social, les enquêteurs de l'unité de lutte contre le racket (ULCR), se sont rendus à Zatta et ont rendu compte, au Commissaire du Gouvernement , Ange Kessi, en ce qui concerne les faits qui se sont déroulés à ce corridor, la semaine dernière ou un individu témoin d'un acte de racket, a été arbitrairement retenu par des agents des eaux et forêts qui lui reprochaient de les avoir filmés.
Ordre a été donné au patron de l'ULCR et ses hommes de rechercher ces agents des eaux et forêts et les déférer devant le parquet du procureur de Toumodi après une enquête ouverte pour détention arbitraire et tentative d'extorsion de fond et obstruction à la justice.
Pour le Procureur militaire, en matière de lutte contre le racket, tous les moyens sont recevables pour avoir des renseignements, pourvu qu'ils soient crédibles, fiables et ne rentrent pas dans la délation maléfique.
Ces informations peuvent avoir plusieurs sources : la plainte, la dénonciation portée devant les officiers de police judiciaire et le tribunal militaire ou "civil", les informations relayées dans la presse et sur les réseaux sociaux si et seulement si, comme il a été dit plus haut, elles sont soutenues par des preuves.
Et ces preuves peuvent être démontrées de plusieurs manières : vidéos, photos de caméra ou de téléphones personnels.
Tout en précisant que, concernant la prise de vidéo ou de photographie des éléments des forces de l'ordre, il faut faire très attention, rappel qu’il est interdit de filmer des éléments des forces de l'ordre dans leur vie privée quelles qu’en soient les raisons.
« Par contre dans le cadre du service ou à l'occasion du service si des faits constituent des violations graves des droits humains, bastonnade, tracasserie, extorsion de fonds ou racket, tout acte qualifié délit, contravention ou crime commis au vu et au su de quiconque, le fait de filmer peut constituer une preuve de l'infraction au cas où il y'a dénonciation ou plainte. Toute force de l'ordre qui s'interpose ou fait de la rétention, en bloquant ou en détruisant un portable ayant servi à filmer s'expose à une répression sévère de la loi pour entrave à la justice, destruction de bien ou vol. Un fonctionnaire de police, militaire ou paramilitaire qui retient un individu à qui il reproche de l'avoir filmé, sans en référer d'abord au procureur de la république compétent, commet une grave violation des droits humains pour détention arbitraire », relève-t-il.
Selon Ange Kessi, quand on porte la tenue militaire ou paramilitaire, on doit rester digne et non envieux des autres au point de vivre au-dessus de ses moyens pour vous conduire à aller chercher l'argent des autres.
« Que ce soit un « Togo » 1000f ou cinq millions de francs, je ne tolérerai aucun acte de racket des forces de l'ordre qui soit porté à ma connaissance par constat, plainte, dénonciation quel que soit le moyen dont l'information m'est parvenue. Alors mesdames, messieurs si vous ne voulez pas qu'on vous filme, arrêtez de faire des bêtises en service; c'est tout simple », a-t-il lancé.
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kiokiokio! Paroles d'un grand bêtisard filmé au lit avec sa petite go. Bandécon!
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