Cameroun : La communication d'agressions dans les taxis de ville apparait avec l'arrivée de services en ligne
Un taxi de ville à Yaoundé (Ph)
Au Cameroun, les taxis de ville dans les principales métropoles avaient déjà une mauvaise réputation.
Mais, ces dernières semaines, certains clients disent y subir de plus en plus d'agressions notamment à l'arme blanche.
Ces histoires sont quasi identiques.
"Il y avait une dame à l'arrière et un passager à l'avant. Dès que je suis entrée le chauffeur n'a plus pris de passagers.
Mais il est passé par un chemin que je ne connaissais pas et la femme à l'arrière a sorti un couteau et m'a demandé de lui donner tout ce que j'ai sur moi. Mon téléphone et mon code OM. Le chauffeur contrôlait la scène sur son rétroviseur. J'ai eu la peur de ma vie", raconte Gertrude à ses proches.
Elle a déposé une plainte au commissariat d'Etoudi.
Sur le coup, une jeune femme d'une vingtaine d'années, raconte comment elle a ouvert la portière d'un taxi au moment où la passagère à l'arrière du chauffeur lui demandait de tout lui donner, lui pointant un couteau à la gorge.
Vendredi, une internaute a également raconté comment elle a échappé à la mort à Douala à bord d'un taxi en plein jour.
Ses ravisseurs, dont le chauffeur et trois autres complices qui se faisant passer pour des passagers, l'ont conduit dans un endroit isolé.
Ces soi-disant histoires d'agressions dans les taxis ont tous des points communs : Un ou une client (e) à l'arrière du chauffeur. Il s'agit très souvent d'une femme. Un autre à l'avant et un troisième complice qui monte à bord. Vous êtes alors pris au piège, en sandwich entre les deux de la banquette arrière.
Les histoires d'agressions sont-elles véritablement réelles ou servent-elles de base de communication de services de taxis en ligne.
On reproche aussi aux taxis de ville le manque de respect, de conduire trop vite, de fumer au volant, de faire des détours inutiles, de surcharger les clients, de ne pas prendre soin d'eux et de maintenir leurs véhicules en mauvais état.
Ces agressions soudaines apparaissent dans un contexte de "concurrence" et de communication entre le russe Yango, suspecté de vol de données mobiles, un nouvel opérateur de transport urbain qui offre sécurité et confort et pas de surcharge.
Le nouvel arrivant est mal vu par les syndicats du secteur des transports urbains.
Ces derniers l'accusent de "concurrence déloyale" et ne pas respecter la réglementation.
Après une plainte des syndicats du secteur et une menace de grève, le gouvernement a donné deux mois à Yango pour se conformer à la réglementation en vigueur.
Le ministère des Transports demande au nouvel arrivant, entre autres, de se faire immatriculer au Cameroun et d'y avoir un siège.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire