Burkina Faso : Au lendemain du coup d'état, Ouagadougou reprend son cours normal
A Ouaga ce samedi matin (ph KOACI)
Au lendemain du coup d'État, à l'intérieur de l'organe dirigeant de la junte militaire, dirigée à présent par le capitaine Ibrahim Traoré, tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Ouagadougou, la capitale burkinabè reprend petit à petit cours normal.
Après l'annonce du coup d'État, officialisé à la télévision nationale du Burkina Faso aux environs de 20h, après une journée confuse débutée par un mouvement d'humeur et des tirs de soldats, des pickups et des blindés militaires s'étaient déployés dans la ville.
Alors qu'on craignait des affrontements, la nuit a été plutôt calme dans la ville de Ouagadougou et aucun tir n'a été entendu.
Ce samedi matin, les habitants ont repris le cours normal de leurs activités. Les voies qui étaient bloquées ont été réouvertes à la circulation.
Les boutiques et autres commerces ont également ouvert, selon un constat de Koaci.
Cependant, un important dispositif sécuritaire était toujours présent à la télévision nationale.
Des blindés, et des pick up étaient disposés tout autour de la télévision d'état où les putschistes ont fait leur déclaration vendredi soir.
Interrogés, des habitants se sont montrés peu surpris du coup d'État, estimant que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a favorisé sa propre chute en reléguant la lutte anti-terroriste au second plan de ses prioritaires.
D'ailleurs, dans sa déclaration de prise de pouvoir, le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré, a justifié leur action contre le colonel Damiba par sa "trahison"
"Notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en la personne du lt-col Paul-Henri Sandaogo Damiba, en qui nous avions placé toute notre confiance", selon le capitaine Traoré.
En effet, a-t-il détaillé, "la dégradation de la situation sécuritaire, qui a justifié notre action, a été reléguée au second plan, au profit d’aventures politiques malheureuses. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous le contrôle des groupes armés terroristes"
"Les actions du lt-col Damiba nous ont progressivement convaincus que ses ambitions s’écartent largement de notre idéal commun (...). Les choix hasardeux du lt-col Damiba ont progressivement affaibli notre système sécuritaire"
"Au regard de toutes ces dérives, nous avons décidé ce jour 30 septembre 2022 de déchoir le lt-col Damiba du pouvoir d’État afin de poursuivre notre idéal commun avec l’ensemble du peuple burkinabè, à savoir la restauration de la sécurité et l’intégrité de notre territoire", avait alors conclu le capitaine Traoré.
Boa, Ouagadougou
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire