Cameroun : Crise anglophone, trois ans après le grand dialogue national, où en est-on ?
Une vue des participants au grand dialogue national (Ph)
Il y a trois ans, s'ouvrait à Yaoundé, le "grand dialogue national".
Les assises qui ont duré du 30 septembre au 04 octobre 2019, ont débouché sur une série de recommandations donnant espoir de voir la fin du conflit opposant les milices séparatistes aux forces de Défense et de sécurité.
Trois ans après, où en est-on ?
Dans son message du 10 septembre 2019 aux Camerounais, le président Paul Biya avait indiqué que ce "grand dialogue national" était l'occasion d’examiner les "voies et moyens" de répondre aux aspirations "profondes" des populations de ces deux régions, mais aussi, de toutes les autres composantes du Cameroun.
Quelques 400 participants venus des différentes régions du Cameroun et de la diaspora, y ont pris part.
Ce "grand dialogue national" (Gdn) avait abouti à la réaffirmation
de la décentralisation et l'octroi aux deux régions anglophones, d'un statut spécial.
Le pouvoir a estimé que les assises du grand dialogue national étaient un "succès".
Les séparatistes qui y ont participé en rangs dispersés en ont dressé un bilan mitigé.
Et, appelé quelques semaines plus tard, à la tenue d'une nouvelle concertation sous l'égide des nations unies.
Décentralisation et statut spécial
La décentralisation voulue par le pouvoir et actée dans la constitution est petit à petit implémentée.
En décembre 2019, les députés Camerounais ont adopté la loi octroyant un statut spécial aux deux régions anglophones.
Sur le terrain, les combats violents se poursuivent et opposent les forces de Défense et sécurité aux milices séparatistes qui revendiquent la création d'un Etat d'Ambazonie de plus de 2,2 millions d'habitants.
Ces combats, font chaque fois des morts dans les deux camps et très régulièrement, des victimes civiles.
Les habitants des deux régions majoritairement anglophones continuent de payer un lourd tribut de cette crise.
Alors que le conflit entre dans sa 7e année, des voix s'élèvent pour appeler aux nouveaux pourparlers sous l'égide des organisations internationales.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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