Côte d'Ivoire : Querelles autour du Grand marché de Bouaké, des commerçants dénoncent la commercialisation par une structure informelle des places, accusent les services du maire
Sarah Sanogo et ses camarades devant la presse (Ph KOACI)
Dans la gestion du Grand Marché de Bouaké, parti en fumée en 1998, le bras de fer continue entre la Fédération des Artisans et Commerçants Organisés pour la Relance Économique (FED-ACORE).
Devant la presse hier lundi 26 septembre 2022 à la maison de la presse au Plateau, comme sur place constaté par KOACI, Sarah Sanogo, présidente de la FED-ACORE est revenu sur l’historique du projet de reconstruction du grand marché de Bouaké, dont la gestion est identique à celui du Forum des Marchés d’Adjamé.
La présidente de la FED-ACORE a une fois de plus pointé du doigt la mauvaise foi de certaines autorités surtout dans la gestion de ce dossier.
La première responsable de l’organisation, dont 98 % des commerçants regroupés en filières d’activités organisés et formelles du Grand Marché de Bouaké, a voulu lancer un cri de cœur dans ce dossier pour lequel des commerçants broient du noir.
Elle a fait savoir que le projet de reconstruction de ce marché financé par l’état, géré en système de BOT est un imbroglio indescriptible. Pointant par ailleurs du doigt non-respect de la légalité, la vie chère et la pauvreté programmée des populations.
Sarah Sanogo a repassé en revue certaines dates précises à travers lesquelles la mauvaise foi des autorités municipales a été reconnue.
Elle précisera que le 11 avril 2022, dans la salle de réunion de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bouaké, Monsieur le Préfet de Police de Bouaké, a déclaré devant la centaine de responsables de filières et de sites que la Mairie a fait du « FAUX » pour défaut de qualité en élaborer le Règlement Intérieur et le Contrat de Bail du Grand Marché de Bouaké. Ce rôle revenant à la Structure de gestion qui n’est pas encore mise en place.
Malgré ce constat d’un haut responsable de la ville, la commercialisation par une structure informelle continue, sans se soucier des préoccupations légitimes des Commerçants, poursuivra-t-elle.
Également en juillet 2022 à la réunion du comité de suivi du Projet de Grand Marché de Bouaké, la Mairie déclare que la FED-ACORE a été incapable de faire des propositions.
« Contre-vérité démontrée en présentant la Décharge de la Mairie et son Directeur de Cabinet. Séance tenante, sur instruction du Président du Comité de suivi du Projet, Directeur de Cabinet Adjoint du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, les copies ont été retransmise. », s’est-elle justifiée.
Dans ce dossier, Sarah Sanogo estime que le Comité Interministériel ne préconise aucune solution pour un règlement juste et impartial du litige SICG/Commerçants ; malgré les arrêtés d’écriture, les conclusions sont en souffrance à la Primature.
« Les mêmes causes produisant les mêmes effets la FED-ACORE lance un cri de cœur, aux épris de justice et de paix afin de barrer la route à une tragédie similaire contre les commerçants sinistrés de Bouaké. », lâche-t-elle.
Pour ce qui est du « Pas de portes » appelé tantôt « droits », tantôt « droits d’entrées » avant la mise en place d’un cadre, la présidente de la FED-ACORE signifie que le Directeur de Cabinet Adjoint du Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité avait lui-même donné cette réponse perplexe « ...En principe, les textes et la mise en place de la structure de gestion devraient précéder la commercialisation. Mais certains commerçants prennent le risque de payer. Si nous donnons raison à ceux qui veulent attendre, que le Maire vend toutes les places avant la mise en place du cadre juridique ; nous serons en face d’une nouvelle difficulté ».
Enfin, au regard des faits et documents transmis par la FED-ACORE, les commerçants qui attendaient des résolutions au sortir de la réunion du comité de suivi des projets MABY, tenu le 04 juillet 2022 à la Préfecture de Région de Bouaké marquent leur déception, raison pour laquelle, ils lancent un cri de cœur pour qu’une solution définitive soit trouvée à cet « imbroglio ».
Jean Chrésus, Abidjan
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