RDC-Rwanda : Macron réunit à New York Tshisekedi et Kagamé en pleine tension
Emmanuel Macron, Félix Tshisekedi et Paul Kagamé
Le Président français Emmanuel Macron a invité ses deux homologues rwandais et congolais, en marge de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
C'est autour d'un déjeuner que les dirigeants africains, sous la médiation secrète d'Emmanuel Macron ont convenu de s'unir afin de venir à bout des violences dans l'est de la RDC.
Lors de sa prise de parole à la tribune de l'ONU, le chef de l'État congolais n'y est pas allé par mille chemins, accusant directement son voisin rwandais de soutenir les combattants du M23 et d’« agression » armée et d’« occupation ».
« En dépit de ma bonne volonté et de la main tendue du peuple congolais pour la paix, certains de nos voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par l’agression et le soutien des groupes armés terroristes qui ravagent l’est de la République démocratique du Congo », a lancé le président.
Et de renchérir : « L’implication du Rwanda et sa responsabilité dans la tragédie que vivent mon pays et mes compatriotes des zones occupées par l’armée rwandaise et ses alliés du M23 ne sont plus discutables ».
Le Président Kagamé a préféré, lui, joué lors de son discours la carte de l'apaisement, estimant que s'en prendre aux voisins n'était pas la solution, d'autant plus que son pays subit également les attaques des groupes armés.
Médiation secrète de la France ? Les deux Présidents, invités mercredi par le Président Français Emmanuel Macron ont décidé d'agir de concert » pour lutter contre les violences dans l’est de la RDC et obtenir l'application des dispositions du processus de Luanda, le retrait du M23 et le cantonnement de ses combattants hors de la zone de Bunagana.
Notons-le, l’est de la RDC abrite de nombreux groupes armés qui sèment la mort et la terreur depuis près de trente ans malgré la présence de forces étrangères.
L’un des plus actifs est le M23, une ancienne rébellion à dominante tutsi, vaincue en 2013, qui a repris les armes fin 2021 en reprochant à Kinshasa de n’avoir pas respecté des accords sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.
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