Côte d'Ivoire : Plusieurs mois après leur déguerpissement de la casse d'Abobo, les ferrailleurs dénoncent l'occupation de leur site de recasement de N'Dotré et interpellent l'Etat
Délogés de la casse d'Abobo Anador en début d'année, les ferrailleurs estiment avoir été délaissés par l'Etat. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Mamadou Koné, acteur de ce secteur, ce mercredi 21 septembre 2022, lors de la cérémonie d'ouverture de la 6e édition du comité de concertation entre l'Etat et le secteur privé dénommé les rencontres " Business to Government" (B To G), à la Caistab au Plateau.
Selon le porte-voix des ferrailleurs à cette rencontre, ce secteur d'activité traverse une situation difficile.
"Nous les ferrailleurs, nous avons de gros problèmes. Il faut que l'Etat se penche sur la situation difficile que vivent les ferrailleurs. Aujourd'hui, du carrefour Anador jusqu'au Banco, les magasins des ferrailleurs sont fermés. Nous sommes aussi des opérateurs économiques et l'État se doit de trouver une solution à nos difficultés", a-t-il pesté.
S'agissant du site de N'dotré où ils ont été relogés, Mamadou Koné a fait cette révélation.
" Sur les 80 hectares dédiés à l'activité de la ferraille, nous n'avions eu droit qu'à 15 hectares. Le reste de la parcelle est occupé par des personnes qu'on ne connait même pas. On dit partout que les ferrailleurs refusent d'aller à N'Dotré, alors qu'il n'y a même pas de place pour tous les ferrailleurs. Je suis là pour interpeller l'Etat afin qu'il vienne à notre aide pour que les ferrailleurs puissent travailler en toute quiétude ", a-t-il lancé.
Rassurant son interlocuteur, Mariam Fofana Fatiga, Secrétaire exécutive du comité de concertation État/Secteur Privé, a fait savoir que le dossier des ferrailleurs est en ce moment à l'étude.
Profitant de la brèche ouverte par le représentant des ferrailleurs, celui des fondateurs d'établissement privés laïcs de Côte d'Ivoire s'y est engouffré pour exposer à son tour, les dures réalités qu'ils rencontrent. Il a demandé à l'Etat de revoir son traitement vis à vis des fondateurs d'établissements privés laïcs, car 65% des élèves de Côte d'Ivoire sont absorbés par ces établissements.
Ces deux interventions on peut le dire, augurent de l'intensité des échanges qui prévaudront du 21 au 22 septembre 2022, entre le secteur privé et l'État pour une économie ivoirienne performante.
Wassimagnon
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