Burkina Faso : Assassinat de Dabo Boukary, le parquet requiert des peines de 7 ans de prison à la perpétuité
Le général Gilbert Diendere (ph)
Le parquet a requis ce mercredi des peines allant de 7 ans à la prison à vie contre les trois accusés dans le procès de l’assassinat de Dabo Boukary en 1990, ouvert depuis lundi à Ouagadougou.
Contre le général Gilbert Diendere, a l’époque jeune capitaine et chef de corps du Centre national commando (CNEC) dont les éléments ont enlevé et torturer à mort l’étudiant Dabo Boukary, le parquet a requis 7 ans de réclusion.
Le parquet a retenu contre lui la charge de séquestration aggravée.
Les charges de complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée ont été retenu contre le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, le parquet plaidant de le condamner à 10 ans de prison ferme et à une amende d’un million.
Seul accusé absent, jugé par défaut, le parquet a requis contre le sergent Magloire Yougbare, la prison à vie et une menée de 10 millions de francs CFA.
En rappel, les deux accusés présents ont tous plaidé non coupable, le général Diendere allant jusqu’à déclaré quel a décision d’arrêter les étudiants sur le campus émanait du cabinet civil de la présidence du Faso, dirigée a l’époque parle défunt Salif Diallo.
Un an avant son décès en 2016, celui-ci avait été entendu par le juge d’instruction, face a qui il déclarait : « Je n'ai donné aucune instruction à un civil, encore moins à un militaire pour l'arrestation d'étudiants ».
« Pour cette affaire, il faut interroger Gilbert Diendiéré et Somé Gaspard car ce sont eux qui étaient les chefs du CNEC », selon ses déclarations enregistrés dans le procès verbal lu à l’audience.
Selon Salifou Diallo, « Dabo Boukary est mort dans une caserne et je ne suis pas responsable de cette caserne. Cette affaire est une arme politique contre ma personne », avait-il estimé à l’époque.
Selon Me Mamadou Sombié, avocat de Mamadou Bamba, le procès où ne juge que trois personnes dans une affaire aussi importante est la preuve que «l’enquête a été bâclée pour combler le peuple du Burkina Faso et le peuple estudiantin alors que les vrais gourous ne sont pas inquiétés ».
Pour Me Ambroise Farama, ce sont les premiers responsables qui sont jugés.
« Le fait que Gilbert Diendéré, n’ait pas pris des engagements visant à empêcher l'arrestation des étudiants sur le campus, ferait de lui un coupable de complicité de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort », a-t-il déclaré.
Boa, Ouagadougou
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