Côte d'Ivoire : Affaire des 46 soldats, une OSC propose à Ouattara de rompre toutes relations diplomatiques et de suspendre la fourniture de l'électricité avec le Mali
Après avoir donné plusieurs ultimatums au Mali pour la libération des soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier, la Coalition nationale pour le sursaut (CONASU), Organisation de la Société Civile (OSC) hausse le ton.
Dans une déclaration, elle constate avec regret l’échec des négociations à travers les différentes médiations du fait de la mauvaise foi de la junte malienne.
Ainsi donc, elle propose au Chef de l’Etat et au gouvernement de rompre toutes relations diplomatiques avec le Mali, d’exiger la suspension de la fourniture de l’électricité au Mali, d’arrêter de commercer avec l’Etat malien jusqu’à nouvel ordre et d’interdire l’accès aux ports autonomes d’Abidjan et de San-Pedro au Mali, a-t-il conclu.
Bamako conditionne désormais la libération des soldats ivoiriens en échange avec l’extradition de personnalités politiques maliennes réfugiées en Côte d’Ivoire. Il s’agit, entre autres, de Karim Keïta, fils du défunt président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé et de l’ancien ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly.
Chose qu’Abidjan a qualifié de chantage « inacceptable » et a saisi la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la tenue d’un sommet sur cette affaire en marge de la 77è session des Nations unies prévues la semaine prochaine à New York.
La réaction de Bamako ne s’est pas fait attendre. « À la décision du Gouvernement ivoirien d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique, et par conséquent de saisir la CEDEAO, le Gouvernement de la Transition souligne qu’il n’est nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire. », a indiqué le communiqué signé du colonel Abdoulaye MAÏGA, ministre malien de l'Administration territoriale et Premier ministre intérimaire, avant de mettre en garde, contre toute « instrumentalisation de la CEDEAO par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité, vis-à-vis du Mali. »
Donatien Kautcha, Abidjan
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