RDC : Vital Kamerhe, acquitté, fait son grand retour à Goma et s'adresse au M23: « Vous êtes congolais, déposez vos armes »
Vital Kamerhe et son épouse Hamida (ph)-
L'ancien Directeur de cabinet Vital Kamerhe, acquitté, est de retour sur la scène politique.
Pour son grand retour, le président de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe est arrivé lundi 12 septembre (15h30 locales) à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
C'est entouré de ses proches collaborateurs, son épouse Hamida , sa mère et son fils que Vital Kamerhe a été accueilli à sa descente d'avion par les membres du comité fédéral de son parti, Union pour la nation congolaise (UNC).
Sous ovations des militants des partis membres de l’Union sacrée de la nation, son cortège s’est ébranlé vers le stade Afya, où il a tenu un meeting populaire mardi.
L'ex dircab a déclaré devant des milliers de personnes que sa tournée dans l'est avait pour but de « Remercier tous les Congolais de cette partie du pays pour leur soutien pendant les moments difficiles, mais aussi d'apporter sa contribution à la résolution de la crise sécuritaire que connaît l’Est de la RDC ».
Vital Kamerhe s'est dit inquiet de voir la cité de Bunagana sous contrôle de l’ennemi en présence de la MONUSCO appelant la mission onusienne à bien jouer son rôle.
Il a également lancé un appel au mouvement armé du M23 qui affronte les forces congolaises :« Je m’adresse aux M23, si réellement vous êtes Congolais comme nous tous ici, déposez vos armes ! Vos revendications seront analysées après le dépôt des armes, et après votre départ du lieu que vous occupez. Je sais que vous m’entendez ; aujourd’hui vous avez envahi Bunagana, est-ce une République à part ? Ça vous fait plaisir de voir vos frères errer ou mourir dans la forêt ? Finissons avec cette histoire au plus vite !
C’est pour la première fois depuis son acquittement qu’il retrouve la partie orientale de la République démocratique du Congo.
Homme fort de l'est, Vital Kamerhe avait été condamné en juin 2020 à vingt ans de prison et à dix ans d’inéligibilité pour le détournement de plus de 50 millions de dollars – une peine réduite en appel à treize ans avant d'être acquitté, le 23 juin.
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