Côte d'Ivoire : Rentrée scolaire 2022-2023, Achi aux enseignants : « Sachez parler aux élèves et regardez les meilleurs comme les moins bons avec les mêmes yeux »
Achi ce lundi à Abidjan (ph KOACI)
Jérôme-Patrick Achi, Premier ministre de Côte d'Ivoire a présidé ce matin, la cérémonie marquant le début de la rentrée 2022-2023, mais également le lancement officiel de la distribution des kits scolaires au Lycée moderne Djédji Amondji Pierre des 220 logements d'Adjamé où il a obtenu son BEPC lorsqu'il était en 3ᵉ A.
Le chef du Gouvernement était entouré de certains ministres dont celui de l'Education nationale et de l'alphabétisation ainsi que le représentant permanent de l'UNICEF.
C'est donc envahi d'émotion que se tenant devant sa classe du Collège moderne d'Adjamé devenu maintenant Lycée Djédji Amondji Pierre que Patrick Achi s'est adressé aux parents d'élèves, aux enseignants et aux élèves.
Il a exhorté les parents à donner l'Education à leurs enfants, car la mission de l'école, c'est d'abord l'acquisition de connaissance avant l'Education. Selon lui, les parents doivent s'inquiéter simplement que les élèves vont à l'école, sont à l'école, reviennent de l'école.
«Aux parents d'élèves, dans ces années de collège ou de lycée où l'enfant ne sait pas toujours, les raisons pour lesquelles ils doit travailler. Tout les matins, il se lève, il vient à l'école parce qu'il faut venir. L'avenir qu'il construit, il n'en a pas toujours, une idée claire. Il ne discerne pas toujours l'importance et l'enjeu de ce moment. Alors c'est en ce moment qu'on a besoin des parents. Qu'ils aient le niveau scolaire qui convient ou pas, les parents n'ont pas pour objectifs de donner la connaissance à leurs enfants. Ils ont pour objectif de leur donner de l'éducation. Car la mission essentielle de l'école, c'est d'abord l'acquisition de connaissance avant l'Éducation. Or le succès dans la vie, c'est le goût de l'effort, c'est la rigueur, c'est la discipline, toutes choses qui s'enseignent d'abord à la maison, et ça s'est la responsabilité des parents. S'inquiéter simplement que ses élèves vont à l'école, sont à l'école, reviennent de l'école. S'inquiéter de savoir ce qui se passe, comment ils se sentent, s'inquiéter de leurs résultats auprès de leurs professeurs. S'inquiéter simplement de les regarder et savoir les féliciter et quelques fois les réprimander tout au long de ce parcours scolaire.
Donner de l'affection et de l'attention aux enfants et à ce qu'ils font à l'école. Merci d'aider en cela l'Etat. Quelque soit les infrastructures qui seront mises en place, quelque soit, les kits scolaires quo seront distribuées, quelque, soit l'ardeur des enseignants au travail, tout cela ne pourra pas se substituer au rôle des parents », a expliqué, le chef du Gouvernement.
Patrick Achi a félicité les enseignants d'avoir choisi un métier aussi noble parce que ce sont eux qui façonnent cette matière grise et qui nous permet de tirer le meilleur profit.
Il leur a demandé d'être attentionné, affectueux, tolérant, savoir parler aux élèves et regarder les meilleurs comme les moins bons avec les mêmes yeux. Selon lui, c'est l'enseignant qui transforme quelques fois un élève, qui le motive pour lui permettre de donner un meilleur de lui-même ou qui lui fait peur à jamais et l'amène à ne plus aimer une matière.
«Je voudrais rappeler que s'il y a quelques mois, à la faveur de la trêve sociale, qui a été signée dans la gaîté, la joie, fraternité avec vos centrales syndicales, en contrepartie des efforts énormes auxquels le Président de la république a consenti pour améliorer les conditions dans lesquelles, les enseignants travaillent, c'est d'abord et avant tout pour reconnaître l'importance et la noblesse de ce métier qui requiert qu'on l'exerce dans de meilleures conditions possibles afin que les enseignants puissent donner le meilleur d'eux-mêmes. Je voudrais continuer de les encourager et leur dire que le chef de l'Etat compte sur eux. Et il attend d'eux qu'ils fassent leur part. Leur part, c'est de donner le meilleur d'eux-mêmes à ces enfants qui sont dans les classes. J'ai eu la chance d'avoir un prof qui était attentionné, affectueux, tolérant, qui savait parler aux élèves qui regardaient les meilleurs comme les moins bons avec les mêmes yeux et qui leur donnait le sentiment que rien ne leur était impossible. Qu'ils faisaient ce travail pour leur république. C'est l'enseignant qui transforme quelques fois un élève, qui le motive pour lui permettre de donner un meilleur de lui-même ou qui lui fait peur à jamais et l'amène à ne plus aimer une matière. Cela le suit pour le reste de son parcours. Votre rôle est éminemment important, non seulement dans le contenu de ce que vous délivrez et de la façon, vous délivrez. J'ose compter sur vous afin de donner le meilleur de vous-même à une génération d'élèves qui auront devant eux des challenges encore plus importants et des défis peu importants que les générations passées », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a enfin prodigué des conseils aux élèves en leur demandant de se consacrer à leurs études. Car l'effort ne trahit jamais, toujours au bout de l'effort, au bout du travail, il y a la récompense.
«Aux élèves, à cet âge, on peut rêver et réaliser ses rêves. C'est en ce moment-là qu'on demande de vous beaucoup plus d'efforts, malheureusement souvent c'est en ce moment qu'on a moins conscience de l'importance de ce qu'il faut faire et de ses enjeux. Cet qui rend les choses difficiles. Si vous ne savez pas ce que vous devez faire, si vous ne comprenez pas bien pourquoi vous êtes là, retenez simplement une chose. Travaillez, travaillez toujours, travaillez encore. Travaillez toujours, travaillez encore, travaillez plus, parce qu'à l'école comme dans la vie, le travaille ne trahit jamais. L'effort ne trahit jamais, toujours au bout de l'effort, au bout du travail, il y a la récompense. Et il y a le mérite. Quelques fois quand vous vous attendez nécessairement, mais le travail, l'effort ne trahit jamais. Il faut donner le meilleur de vous-mêmes. Travaillez non seulement à l'école, mais travaillez deux fois plus à la maison. C'est ça qui fait la différence. Je vous souhaite d'inscrire au fronton du Lycée Djédji Amondji Pierre travail, travail, travail, toujours travail pour aller plus haut, pour aller plus loin dans votre carrière, mais également dans l'accompagnement de votre pays à atteindre les sommets. Tout au long de votre parcours, on pourra tout vous enlever, mais jamais personnes sur cette terre ne pourra vous enlever les connaissances dans votre tête, elles y sont, elles y restent pour la vie ».
Wassimagnon
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Il faut dire à leur père et mère, de dire à leurs enfants de savoir parler aux professeurs. Cette année, un élève mal indiqué qui me cherche il va me trouver...batra dé.
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