Sac de ciment dans une quincaillerie de Yaoundé (Ph)

Au Cameroun, le gouvernement semble impuissant à faire appliquer ses propres mesures.

Après un tour dans une vingtaine de quincailleries de Yaoundé, Koaci est en mesure de confirmer que les prix du ciment n'ont toujours pas baissé une semaine après l'annonce du gouvernement.

De Biyem- Assi à Nkozoa, en passant par Mvog - Mbi, Nkolbisson, ou encore Mokolo Étoudi ....le ciment Mira dont la baisse du prix a été annoncée par le ministère du Commerce est introuvable dans toutes les quincailleries visitées ce mercredi 7 septembre 2022 par Koaci.

"Nous ne vendons pas de ciment Mira. Il n'y a pas sur le marché. Les seuls ciments disponibles sont ceux de la cimenterie Dangote", nous fait savoir un gérant de quincaillerie.

Selon un client trouvé dans une quincaillerie du quartier Emana, le gouvernement a trompé les consommateurs en faisant croire qu'il y avait une baisse du prix du sac de ciment.

"C'est un mirage. Ils nous ont fait miroiter une baisse de prix pourtant c'est faux", a lancé un consommateur à notre passage. 

Résistance

A Étoudi, nous assistons à un échange entre un client et un vendeur de matériaux de construction.

"Il faut encore savoir si le dosage du ciment annoncé en baisse est bien fait . Car on peut baisser le prix et dégrader la qualité. À la fin, c'est toujours le consommateur qui subit", commente le vendeur.

Et d'ajouter,

"Les techniciens ont une préférence pour le ciment Dangote et Cimencam le gouvernement doit baisser le prix du ciment Dangote ou Cimencam", poursuit notre interlocuteur.

Les prix du sac de ciment oscillent entre 5100 et 5400 l'unité. 

À ces prix, il faut ajouter le transport, soit en moyenne entre 200 et 500 FCFA le sac pour avoir le prix final.

Le 1er septembre dernier, le ministre du Commerce a annoncé une baisse du prix du sac de ciment Mira de 4900 à 4400 FCFA pour le 32.5 R et de 5100 à 4900 pour le 42.5. 

Une semaine plus tard les prix n'ont toujours pas changé. La hausse des prix fait de la résistance et le gouvernement semble impuissant à faire respecter ses propres mesures.

Armand Ougock, correspondant

 permanent de Koaci au Cameroun

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