Côte d'Ivoire : 60 élèves recalés au BEPC pour fraude, les parents demandent la clémence de Mariétou Koné et l'ouverture d'une enquête ministérielle pour situer les responsabilités
Zoma Bi, Professeur de physique chimie
Encore une affaire d'enfants recalés à l'examen du BEPC pour fraude. L’année dernière c'était des enfants d'un centre à Abidjan. Cette année, 60 candidats du centre d'examen du collège des lacs de Yamoussoukro sont dans cette situation. Zoma Bi, Professeur de physique chimie, porte-parole des parents victimes collatérales de la fraude qui a été « orchestrée » a porté l'information à la presse.
Au cours de la rencontre, le porte-parole a demandé l'ouverture d'une enquête ministérielle sur la question de la fraude et de façon particulière ce qui s'est passé à Yamoussoukro, parce qu’il faut que cette attitude cesse, la clémence de madame le ministre de l'Education nationale et de l'alphabétisation pour éviter que les enfants soient sur la liste des délinquants de demain parce qu’ils sont dans l'âge de la fragilité. Zoma Bi souhaite enfin que la clémence de madame le ministre viennent réhabiliter les enfants.
«Nous demandons pardon au ministre afin que rapidement, elle puisse trouver quelque chose pour nos enfants au cas par cas. Les enfants ont été lésés », a ajouté le professeur de physique chimie dont l'enfant figure sur la liste des candidats recalés pour fraude.
Il dit reconnaître, les efforts que madame le ministre de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation fait pour que l’école retrouve son lustre d'antan, malheureusement certaines personnes veulent saper son travail.
«Il s'agit de 60 enfants victimes collatérales de la fraude organisée par un enseignant dans des salles de classe au BEPC au collège des lacs. Il s’agit des enfants de Côte d'Ivoire et le combat que nous menons c'est pour les 60 enfants qui ont été jugés inaptes », a insisté, le porte-parole du Collectif.
Selon lui, certains élèves concernés ont été majors dans leurs classes, comme c'est le cas de son fils qui est toujours parmi les trois premiers de sa classe. Il estime que si la sanction est maintenant, les enfants connaîtront deux années blanches.
«Nous les parents nous nous sommes constitués en collectif des enfants victimes collatérales de la fraude organisée par des enseignants en situation de BEPC en classe. J'ai mené un certain nombre de démarches. J'ai expliqué la situation au substitut du procureur. Mon intention n'est pas de traduire qui que ce soit devant les tribunaux, c'est pour qu’une solution soit trouvée pour nos enfants innocents. Je me suis rendu à la DCO, on ne s'est pas occupé de mois. Au ministère de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation, voir le juge des enfants, on m'a dit que ce cas n'est pas de la compétence du juge des enfants », a ajouté, M. Zoma.
«Nous avons un conseil. Un cabinet d'avocats a été saisi pour aller demander pardon. Nous ne voulons pas instruire quelqu'un ou porter plainte contre quelqu'un. A travers notre sortie nous voulons que le ministre soit informé de la situation de nos enfants qui à la limite sont victimes collatérales du comportement d'un adulte », a-t-il mentionné.
Les parents des enfants concernés ne savent pas à quel Saint se vouer. Le porte-parole du Collectif soutient que l'objectif des parents n'est pas de dénoncer le ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation, mais ils plaident pour que la ministre soit regardante sur la situation de leurs enfants.
« L'enseignant est venu dans la classe et a demandé de l'argent aux enfants sans ménagement à la composition de SVT. Il a commencé à montrer l’épreuve à deux filles dans la salle. Et les enfants ont commencé à rouspéter. On demande aux enfants avant l'examen de dénoncer les enseignants fraudeurs. La veille un élève a dénoncé un enseignant et il a été passé à tabac par les candidats libres. Du coup tous les enfants étaient traumatisés. Ils ne pouvaient plus dénoncer les enseignants qui venaient les perturber. Malgré cela un élève a menacé de le dénoncer et il a pris peur et il s'est vu obliger de montrer les corrigés à toute la salle. Les sujets ont été corrigés à Boundiali. Dans le procès-verbal de la surveillance, l'enseignant a mis RAS. Cette sur cette base que les corrections se font. Au lycée moderne de Boundiali, à la correction, les correcteurs se rendent compte que les copies sont conformes. Donc il y a une complicité active dans la salle. A la suite de cet incident, le jury a déclaré la fraude et a donné la note de zéro aux 60 élèves dans toutes les matières. Du coup toutes les matières ont été invalidées », a expliqué, enfin, le Professeur de physique-chimie.
Wassimagnon
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