Côte d'Ivoire : Le Président de la CPU-PME.CI s'élève contre la gestion des fonds que l'Etat alloue à la CGECI aux fins de contribuer au renforcement des capacités des entrepreneurs
La première Assemblée générale ordinaire de la Confédération patronale unique des petites et moyennes entreprises de Côte d'Ivoire (CPU-PME.CI) s'est tenue aujourd'hui à d'Abidjan-Plateau. Au cours de cette rencontre, les Vice-présidents ont été présentés officiellement aux membres de la Confédération par le Président, Dr Diomandé Moussa Elias Farakhan.
Suite à cette présentation dans son discours sur l’état des PME et perspectives, le Président s'est élevé contre la gestion des Fonds alloués à la CGECI tel que le TSE aux fins de contribuer au renforcement des capacités des entrepreneurs.
Il estime que la gestion de ces fonds donne lieu à un suivi comptable distinct de celui de la CGECI, car la lecture du rapport portant sur la gestion de ces fonds soulève certaines questions.
Le Président ne comprend pas pourquoi les capitaux propres, correspondant aux résultats cumulés, se chiffrent à plus de 27 milliards alors que les PME ont clairement manifesté leurs besoins, notamment de renforcement de leurs capacités. M. Diomandé s'interroge sur le mode de gestion qui aboutit à laisser dormir sur un compte bancaire plus de 11 milliards alors que les PME sont dans le besoin et manquent de ressources, de structures ou d’infrastructures de soutien.
«A qui servent les immobilisations corporelles acquises par la CGECI ? Je pense au matériel de transport (77 millions), au mobilier (925 millions), aux aménagements (773 millions), aux bâtiments (8 milliards) ou encore aux terrains (250 millions) », a-t-il ajouté.
Ce rapport étant public, le Président invite les membres de la Confédération à s'y intéresser afin d’obliger la CGECI à être plus équitable et plus transparente dans sa gestion.
«En effet, cette situation maintien les PME ivoiriennes dans une précarité qui empêche toute compétitivité. Cette situation bafoue leurs droits bafoue leur dignité », a expliqué, Dr Diomandé Moussa Elias Farakhan qui prévient ses détracteurs que la Confédération n'est l'ennemi de personne mais amie de tous.
«Nous avons le pouvoir d’aller de l’avant et nous devons en prendre conscience ! Nous avons le DEVOIR d’aller de l’avant pour nos enfants, nos familles, notre communauté, notre pays ! Comment font les nigérians, les africains du sud, les mauritaniens, les burkinabès pour être si forts leurs pays et dans l’économie de notre pays ? Rien ne nous empêche de nous inspirer de ce qui marche bien chez les autres. Nous avons parmi nous les ressources, l’intelligence, l’expérience pour mener à bien ce type de challenge. Charge à nous de mettre ces ressources à profit efficacement », a-t-il ajouté.
Le Président a invité, toutes les PME de Côte d’Ivoire à adhérer massivement à la Confédération Patronale Unique des PME de Côte d’Ivoire, pour leur mieux-être, mais surtout pour parler d’une voix et ainsi apporter leur contribution à la construction de l'édifice commun : LA CÔTE d’IVOIRE.
L'économie ivoirienne s’inscrit dans un contexte en pleine mutation. Selon Dr, les responsables des PME doivent faire face aux changements climatiques, à de nouveaux modes de consommation, à la cherté de la vie, à la perméabilité de nos frontières et à la révolution technologique en cours.
«Ces bouleversements ne sont pas de notre fait mais nous devons nous efforcer de ne pas les subir. Pour ce faire, nous devons nous préparer à la Zone De Libre-Échange Continentale Africaine ( ZLECAF). Parce que, justement, la ZLECAF entraînera, entre autres, une concurrence continentale exacerbée et une interpénétration des économies », a conseillé, le Président de CPU-PME.CI.
Au cours de cette première Assemblée générale ordinaire, les participants ont planché sur la stratégie à adopter pour faire face à leurs challenges et aux ressources à activer en leur sein.
Il a demandé aux membres de la Confédération Patronale Unique des petites et moyennes entreprises de faire preuve d’une intelligence économique collective, parce que les PME ivoiriennes sont pleines de ressources.
«Nous avons parmi nous des paysans, des agriculteurs, des commerçants, des transporteurs, des transformatrices de produits agricoles, des avocats, des menuisiers, des maçons, des stylistes-modélistes, des experts-comptables, des chercheurs, et des meilleurs j’en passe. Qu’attendons nous pour nous organiser et trouver les partenaires à même de nous apporter des solutions de financement solides et fiables ? Pourquoi ne sommes-nous pas encore allés à l’assaut de notre sous-région ? Nous devons manifester notre volonté de construire une économie forte qui n’exclut personne », a-t-il mentionné.
Conscient que des efforts ont été faits par les Autorités, notamment, dans le cadre de la pandémie pour soutenir les PME, Dr Diomandé Moussa Elias Farakhan propose à la CGECI d'aller plus loin et améliorer l’efficacité de la répartition des ressources allouées par l’Etat.
Wassimagnon
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