Burkina Faso : Médias, les organisations professionnelles s'inquiètent des atteintes à la liberté d'expression et de la presse
Le Président du comité de pilotage du CNP-NZ Guezouma Sanogo (ph)
Le centre national de presse ÷Norbert Zongo (CNP-NZ), et les organisations professionnelles des médias, ont dit observer « avec la plus grave inquiétude l’accumulation des atteintes et des menaces d’attentats contre les libertés, notamment la liberté d’expression et de la presse ».
Selon le CNP-NZ et ses organisations membres que sont l'association des journalistes du Burkina (AJB) , la société des éditeurs de presse (SEP) et le syndicat des travailleurs de la communication, depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), on enregistre des atteintes aux libertés et les menaces que les nouvelels autorités font peser sur les médias.
A titre d'exemple, le président du comité de pilotage du CNP-NZ, Guezouma Sanogo a indiqué que « la situation se cristallise depuis plusieurs mois sur le cas du Conseil supérieur de la communication (CSC) dont le fonctionnement est bloqué par des procédures judiciaires et une volonté politique manifeste de caporaliser l’institution au mépris de la loi et des acquis sur le statut de l’autorité de régulation ». .
Le 11 juillet, à la suite d'un procès en référé qui avait confirmé la validité du procès-verbal de l’élection du nouveau bureau du CSC, a-t-il rappelé, notant que « c’est avec grand regret que nous constatons que le blocus perdure par la faute de l’autorité politique ».
« Aux dernières nouvelles, des informations font état d’une volonté de dissoudre le collège des conseillers ou l’institution sur le prétexte de la crise », a-t-il déploré.
« D’ores et déjà, le Centre national de presse Norbert Zongo et les organisations membres veulent attirer l’attention de l’autorité sur le précédant grave que constituerait cette décision injustifiée et purement politicienne en ce sens qu’elle va consacrer la mort définitive de l’autorité de régulation aux yeux des acteurs de la communication », ont prévenu les organisations professionnelles.
Selon elles, la formation d'un nouveau collège ou la substitution du CSC par une quelconque autre autorité « n’est qu’une manœuvre purement politicienne dénuée de tout égard pour l’intérêt général et l’intérêt de la corporation ».
« En conséquence, nous retirons notre confiance à un éventuel nouveau collège ou toute autre nouvelle institution qui n’aura de mission que de réprimer la presse et remettre en cause les acquis démocratiques dans le secteur des médias», ont-elles indiqué.
Le Centre national de presse Norbert Zongo a alors appelé « l’ensemble des médias et l’ensemble des Organisations professionnelles à se saisir de la situation préoccupante du CSC et à rester mobilisés pour des actions futures contre toute atteinte à la liberté et à l’indépendance de la presse au Burkina Faso » .
Boa, Ouagadougou
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