Côte d'Ivoire : CPI, 20 ans après l'entrée en vigueur du statut de Rome, à Abidjan, opposition et parti au pouvoir en débattent autour d'une table
panel sur le procès Gbagbo-Blé à la CPI à Cocody (Ph KOACI)
Des Partis de l'opposition et le Parti au pouvoir étaient ce mardi 2 août 2022, face à face pour débattre sur l'entrée en vigueur du statut du Rome, 20 ans après la création de la Cour pénale internationale (CPI).
« La CPI, 20 ans après l'entrée en vigueur du statut de Rome, quelle contribution pour la réconciliation en Côte d'Ivoire », c'était le thème au centre du panel qui a réuni autour de la même table, le Parti des Peuples Africains- Côte d’Ivoire (PPA-CI), le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l'UDPCI, le COJEP à Cocody, comme sur place constaté par KOACI.
À l'invitation de l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la Justice pénale internationale, le cas pratique du procès de Gbagbo et Blé Goudé était au centre du débat du jour.
Pour Eric Sémian, président de l'OIDH, 20 ans après l'entrée en vigueur du statut de Rome, au-delà de l'aspect festif, ilo s'agissait de marquer un arrêt pour faire un bilan.
Prenant le cas du procès Gbagbo-Blé Goudé, Eric Sémian a reconnu si la CPI a jugé ces deux personnalités, il est clair qu'au regard du verdict de cette institution, elle doit inévitablement faire la lumière sur les faits en jugeant le deuxième camp, à savoir celui du camp Alassane Ouattara.
« L'issue de la décision de la CPI dans l'affaire Laurent Gbagbo-Blé Goudé ne nous a pas satisfaits. En lisant la décision, nous nous sommes aperçus qu'en réalité deux choses. Soit que ce n'étaient pas les bonnes personnes qu'il fallait poursuivre, soit le bureau du procureur n'avait pas fait un bon travail », a déclaré Eric Sémian qui tire la sonnette d'alarme pour que la CPI puisse jeter un regard dans l'autre camp et de se préoccuper des victimes.
Les différents Partis politiques présents autour de la table de discussion ont tous reconnu la nécessité d'une justice internationale impartiale.
Portant une réflexion sur la contribution de la CPI à la réconciliation nationale, Hubert Oulaye, pour le compte du PPA-CI a fait savoir que l’affaire Gbagbo - Blé Goudé étant désormais définitivement close, avec un verdict que le monde entier connaît, à savoir l’acquittement de toutes les charges de crimes contre l'humanité perpétrés en Côte d'Ivoire en 2010 et 2011, a invité la CPI jeter son regard vers l'autre camp.
Pour Me Ben Méïté, député RHDP et avocat, si la décision de la CPI acquitte définitivement Gbagbo et Blé, cela ne voudrait pas nécessairement dire qu'ils n'ont pas de responsabilités dans ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire.
Jean Chrésus, Abidjan
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