Nigeria : Buhari menacé de destitution, la présidence réagit
Muhammadu Buhari (ph)
La présidence nigériane a réagi à l'ultimatum donné par les sénateurs des partis d'opposition au Président Muhammadu Buhari pour relever les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté ou à défaut d’être destitué dans un délai de six semaines.
Dans un message publié dans la soirée du mercredi 27 juillet, le chargé de communication principal du Président, Garba Shehu, a déclaré qu'un tel ultimatum de la part des sénateurs n'est pas opportun et a précisé que Buhari a fait de son mieux pour relever les défis de sécurité dans le pays.
Eu égard à l’échec de l’initiative de destitution, Shehu a félicité le président du Sénat, Ahmad Lawan, qui a présidé la plénière hier mercredi et arrêté la motion de destitution du Président.
Dans l’optique de préserver l’unité nationale, Shehu a fait savoir aux sénateurs frondeurs que « plutôt que de se moquer des électeurs en essayant d'imiter ce qu'ils voient en Amérique, l'opposition serait bien avisée de consacrer son temps à s'attaquer aux problèmes urgents auxquels les nigérians sont confrontés, tels que la crise mondiale actuelle du coût élevé de la vie ».
Dans ce même registre, le ministre nigérian de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, a déclaré qu'il n'est pas nécessaire de menacer de destitution le Président Buhari s'il ne s'attaque pas aux problèmes de sécurité actuels auxquels le pays est confronté. Il a soutenu que tout est en voie pour résoudre le problème.
Motifs de destitution
Les réactions de la présidence et du ministre de l’Information, au nom du gouvernement, sont intervenues après un ultimatum de six semaines donné par certains sénateurs au Président Buhari pour s'attaquer aux problèmes de sécurité qui tourmentent le pays ou faire face à une procédure de destitution.
Sur les motifs de destitution, le ministre Mohammed a fait savoir que le Président se préoccupe de la situation et a révélé qu’une réunion du Conseil de sécurité va se tenir ce jeudi.
L’initiative de la procédure de destitution a émané de sénateurs des partis politiques de l'opposition, tels que le Parti Démocratique du Peuple (PDP), la Grande Alliance des progressistes (APGA) et certains membres du Congrès des Progressistes (APC) au pouvoir. Irrités par l'action du président du Sénat qui a bloqué la motion, tous les sénateurs de l’opposition autres que ceux de l’APC ont quitté le Senat en guise de protestation.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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Clair ! La démocratie en marche dans toute sa beauté au pays frère du Nigéria. Même si nous devons savoir raison gardée, il faut le dire tout net, son Administration a connu des manquements graves en matière sécuritaire dans le pays. Maintenant, vu que son mandat est presque terminé, est-ce que cela en vaut la chandelle ? En tant qu'observateur, je m'interroge.
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