Bouaké Fofana

Le ministre de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana s'est prononcé sur le thème : " Saison des pluies :Quelles actions à mener pour libérer les zones à risques ? ‘’

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il a réitéré les condoléances du Président de la République et de l'ensemble du gouvernement aux familles des personnes décédées, et exprimé sa solidarité aux populations impactées par ces pluies.

Se prononçant sur l'intensité des précipitations sur l'ensemble du territoire national et principalement à Abidjan, la capitale économique, Bouaké Fofana a relevé ceci:

" Avec ce que nous avons vécu comme intensité de pluie, nous sommes en situation de catastrophe".

Il a corroboré ses propos par des chiffres qui à la fois inquiètent et interpellent.

"Sur des communes comme Bingerville et Koumassi, les précipitations en seulement deux jours ont passé le cap de 200 mm de pluie, alors que le seuil d'alerte selon la SODEXAM est de 50 mm", a-t-il indiqué. Depuis le début de ces immenses averses sur le pays, ce sont déjà 30 personnes qui ont perdu la vie dont 25 à Abidjan.

Bouaké Fofana a également profité pour donner un certain nombre d'informations sur les efforts fournis par le gouvernement pour prévenir et contenir les dégâts causés par la pluie.

Il a fait le point des travaux déjà réalisés ou en cours de réalisation sur Abidjan ou à l’intérieur du pays, suivant les études du Schéma Directeur d’Assainissement et Drainage. Il en a cité quelques-uns comme le barrage de Bonoumin, le barrage de l’Indenié et des canaux sous le boulevard Mitterrand à Cocody, ou Yopougon ou Koumassi. L'invité de RTI 1 a en outre, mis en lumière l’impact des travaux, sur le vécu des riverains notamment le traitement opéré sur des sites qui, les récentes années, étaient systématiquement inondés tels que la cité Allabra, la Rue Ministre, le Bassin du Gourou etc.

L’intervention du ministre Bouaké Fofana lui a également permis de donner un éclairage sur la stratégie de gestion des risques d’inondation. A l’entendre, il faut noter le mécanisme de veille assuré par l’Office National de Protection Civile (ONPC) et le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), les rencontres du Comité Interministériel de Gestion des crises et le Plan d’Organisation des Secours (Orsec).

Sur le volet libération des zones à risques, Bouaké Fofana a rappelé que selon l’évaluation faite par les différentes parties prenantes (Ministère de l’Assainissement, ONAD, Directions Techniques des Mairies, ONPC, BNETD), 4000 ménages sont concernés soit environ 25 000 personnes. Il a expliqué qu’ayant fait l’option d’un redimensionnement sur la base de l’urgence et des zones à grands risques avérés, une trentaine de sites sur les 54 initialement identifiés, ont été détruits, cette année. Les autres zones à risques le seront avant l’année prochaine. Le Ministre reste cependant ferme. ‘’ Je puis vous donner l’assurance que les sites déguerpis ne seront pas recolonisés. Je peux vous le garantir’’, a-t-il insisté. Non sans énumérer ce qui y est réalisé, à savoir des travaux d’aménagement ou de réhabilitation, sécurisés.

Pour terminer, Bouaké Fofana a situé les populations sur ce que son Département ministériel a comme thérapie face aux incivilités notamment dans l’adoption des bonnes pratiques. L’on peut retenir l’application imminente, après son adoption dans quelques semaines par les Députés, du Code de l’hygiène et de la salubrité, qui prévoit des sanctions y compris la peine de prison. L’imminence également de l’adoption du Code de l’Assainissement.

Pour le Ministre en charge de l’Assainissement, des Agents et même des membres des Comités Locaux de Salubrité assermentés procéderont à la sensibilisation et veilleront aux sanctions des citoyens réfractaires.

‘’Peut-on donc déduire, qu’on 2023, il n’y aurait pas de morts en saison de pluie ? Le Ministre ne se dérobe pas à cette question lancinante.

‘’ C’est mon souhait et le souhait du Gouvernement de faire 0 mort en saison des pluies. Mais on ne pourra le réussir sans l’implication des citoyens eux-mêmes. La discipline et le changement de comportement c’est quelque chose d’important. …On fera le bonheur des gens malgré eux’’, a conclu le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité.

Wassimagnon