Côte d'Ivoire: Filets sociaux productifs, déjà 227.000 ménages ont bénéficié du programme sur toute l'étendue du territoire national, selon Myss Belmonde Dogo
Invitée sur le plateau du "dimanche magazine" lors du journal télévisé de 13 heures sur RTI 1, la ministre ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a levé un coin de voile sur le programme des filets sociaux productifs mis en œuvre par le gouvernement ivoirien en 2017.
Après donc 5 ans d'activité, ce programme qui est un ensemble d'actions sociales destinées à soulager les familles les plus vulnérables, présente selon la ministre Belmonde Dogo, un bilan positif.
" Après 5 ans, le bilan est plus que satisfaisant, il est positif, parce c'est 227.000 ménages bénéficiaires sur toute l'étendue du territoire national. C'est vrai que le programme en lui-même est plus adressé aux ménages vulnérables, mais le président de la république a bien voulu qu'il s'étende sur les 31 régions. Selon les enquêtes de l'INSA, 78 pour cent des bénéficiaires sont sortis de la pauvreté, 7 enfants sur 10 ont des extraits de naissance, parce que le programme adresse aussi la question de la formation et de la sensibilisation à la vaccination et à l'extrait de naissance", a t-elle indiqué.
A l'en croire, le programme des filets sociaux qui permet aux familles dans une grande pauvreté de recevoir 36000 FCFA chaque 3 mois sur 3 ans, vise à terme, 300.000 ménages vulnérables d'ici 2025. La ministre en charge de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, a par ailleurs, fait savoir qu'en Côte d'Ivoire, les régions les plus touchées par la pauvreté sont celles des zones frontalières du nord. Mais selon les dernières études, des zones comme celles d'Alépé et du Gôh, notamment Galébre, sont aussi touchées.
" Ce sont des zones où l'on manque de tout en terme d'infrastructures de base", a précisé Belmonde Dogo.
S'agissant des critères d'éligibilité des ménages devtant recevoir ses aides, elle a expliqué qu'il existe deux types de ciblage, a savoir le ciblage en zone rurale et le ciblage en zone urbaine.
" En zone rurale, c'est la communauté elle-même qui désigne le ménage vulnérable. Le comité est composé du chef de village, les guides religieux, les chefs de communauté, le président des jeunes, et la présidente des femmes qui se mettent ensemble pour désigner les familles éligibles sous la vigilance du corps préfectoral. En ville, le processus est différent, parce que nous avons l'administration qui est présente. Nous avons le corps préfectoral, la mairie qui intervient, il y a les différents responsables dont les ministères interviennent, c'est à dire, le ministère de la femme, le ministère des affaires sociales, le ministère en charge de la lutte contre la pauvreté et le ministère de la santé. C'est tout un comité de ciblage qui intervient et qui désigne qui est pauvre. Nous ne faisons que mettre en place le mécanisme qui permet de désigner qui est pauvre", a ajouté la ministre Belmonde Dogo.
Outre les filets sociaux productifs, un autre concept a vu le jour depuis peu. Il s'agit des Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit ( AVEC).
" Les AVEC comme j'aime les appeler, ce sont les banques villageoises. Nous arrivons dans un village, nous faisons la sensibilisation sur l'importance de cette structure, les bénéficiaires se mettent par groupe de 20 ou de 30 personnes et elles sont formées aux outils que sont les prêts, le remboursement et la solidarité. Les caisses des AVEC sont composées de trois parties à savoir : la caisse épargne, la caisse solidarité et la caisse prêt. L'AVEC permet aux habitants d'une localité bien precise de renforcer les liens de solidarité et de cohésion. Elles luttent aussi contre la pauvreté et dans les villages, les populations arrivent à s'en sortir grâce aux prêts et le taux du prêt est fixé selon le bénéficiaire", a t-elle expliqué. La ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, a en outre indiqué qu'au niveau de ses services, toutes les dispositions ont été prises, afin qu'une fois sorties des filets sociaux, les personnes déjà bénéficiaires n'y retombent pas.
" Les agents communautaires continuent les suivis auprès des ménages bénéficiaires pendant 6 mois. Il y a tout un mécanisme qui est mis en place pour nous assurer qu'en cas de choc, les bénéficiaires ne vont pas retomber dans la précarité", a-t-elle dit.
Autre initiative du ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, " le dimanche de la solidarité". Une trouvaille qui, selon Belmonde Dogo, vise à expliquer à la population ivoirienne que le ministère dont elle a la charge, n'est pas un ministère pour dire seulement Yako aux familles dans les moments de peine.
" Nous devons partager les joies et les peines de populations. Le dimanche de la solidarité a été institué sous l'égide du Premier ministre Patrick Achi, pour montrer aux populations que la solidarité est à la fois participative et agissante. Nous voulons faire en sorte que la solidarité soit une valeur sûre de la population ivoirienne", a t-elle assuré.
Wassimagnon
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