Mali-France : Attaqué en diffamation par Karim Kéita, un journaliste français relaxé
Karim Keïta (ph)-
Le journaliste Vincent Hugeux a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris lundi 4 juillet.
Il était poursuivi en diffamation par Karim Keïta, fils de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, pour un article datant de début 2019 dans « L’Express » sur son rôle présumé dans la disparition d’un journaliste d’investigation malien en 2016.
L'article intitulé «le journaliste disparu et le fils du président» évoquait la mystérieuse disparition de Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire de Bamako Le Sphinx.
Il n’a plus été vu depuis le 29 janvier 2016, selon sa famille et le directeur de la publication, Adama Dramé. Le journaliste ,50 ans, aurait été enlevé et assassiné par des agents de la direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE) malienne.
Accusé d'être le commanditaire dans cette affaire , Karim Kéita a toujours clamé son innocence.
Dans son jugement lundi, le tribunal de Paris a estimé que les propos attaqués par M. Keïta étaient bien diffamatoires mais que l'ancien journaliste de L'Express Vincent Hugeux "disposait des éléments pour rapporter dans les termes employés les propos qu'il n'a pas dénaturés" et qu'il devait bénéficier de l'excuse de bonne foi".
Pour rappel , Interpol avait émis à l’encontre de Karim Keïta, ancien député réfugié en Côte d’Ivoire après le coup d’État militaire qui a renversé son père en août 2020, une « notice rouge » en 2021 à la demande d’un juge d’instruction de Bamako dans le cadre de l’enquête au Mali sur cette disparition.
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