Côte d'Ivoire : Fabrication de faux fer, le CVCI traduit quatre sociétés en justice, trois présentent au tribunal, une seule détentrice de certification de conformité
Quatre sociétés fabricantes de fer à béton, Aciéries de Côte d'Ivoire, King ivoire, Xin Hao Min et Socifab étaient convoquées vendredi dernier devant le juge des référés. Trois ont répondu présent à la convocation de Issiaka Diaby, Président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI)
Il s'agit d'Aciéries de Côte d'Ivoire, King ivoire et Xin Hao Min. C'est Aciéries de Côte d'Ivoire qui a pu fournir le certificat de conformité de la norme qualité délivré par Côte d'Ivoire normalisation (Codinorm) et des échantillons de sa production.
« Donc le juge a estimé qu'il faut renvoyer l'audience pour qu'ils comparaissent. Parce que c'est une obligation de fait. Pour nous, on a été très satisfait que la justice ivoirienne ait pris cette situation en considération qui touche la question de la dignité humaine. Le respect de nos institutions et de nos lois est en avant. Il ne s'agit pas d'une affaire de CVCI. Nous sommes heureux que certains, sans difficulté, aient produit les documents que nous demandons. Seules les Aciéries de Côte d'Ivoire ont produit les échantillons estampillés de leurs initiales et griffes. Ils ont remis une copie de leur certificat de conformité au juge. King ivoire a produit un certificat qui n'était pas lisible, c'est une photocopie. Le juge a demandé qu'ils viennent avec l'originale. Mais ils ne sont pas venus avec les barres de fer portant leurs initiales. Xin Hao Min est chargé de revenir avec tout ce qui a été demandé dans notre requête », a déclaré Issiaka Diaby.
Il a annoncé que ces sociétés sont attendues le lundi 27 juin, devant le juge, avant une audience le mercredi 29 juin. Selon lui, c'est un grand pas déjà.
« C'est un grand pas. Il faut que tout le monde sache que la Côte d'Ivoire est un Etat de droit, qui a connu une longue et grave crise qui a fait de nombreuses victimes, mais qui est engagée pour le respect des droits. Chacun de nous doit faire un effort pour agir afin que la liberté, les droits essentiels des populations soient respectées dans ce pays », a-t-il indiqué.
Le Président du CVCI a assuré la société civile ivoirienne que les effondrements de bâtiments sont une réalité.
"Nous devons agir pour accompagner le gouvernement. Aujourd'hui, face à la situation, nous voyons un carrosse à deux roues. La première est représentée par le ministère de la Construction que nous voyons sur le terrain, qui est en train d'intervenir. Mais le CVCI a choisi le fer à béton comme les matériaux contre lesquels il faut lutter en matière de contrefaçon. Il faut qu'une autre entité s'engage du côté du ciment, ce sera la troisième roue. Une autre pour le gravier. Vous verrez que les choses vont bien avancer et on va boucler ce dossier en synergie avec les autorités étatiques sensibles à notre situation, à la situation des droits de l'Homme », a conclu, M. Diaby.
Wassimagnon
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