Côte d'Ivoire : À l'UAO de Bouaké, les philosophes planchent sur la crise de l'Université en Afrique
Des étudiants assistant au lancement du colloque (ph KOACI)
« Caractéristique des temps modernes, la crise de l’Université, peu importe l’espace où elle prend forme, doit nécessairement faire l’objet d’une analyse critique de la part des universitaires et particulièrement des universitaires africaines, car en Afrique, elle semble prendre l’aspect d’une nébuleuse. Ce colloque vient donc à propos pour faire un état des lieux des crises répétées qui secouent nos sociétés, qui ralentissent leur développement.
Il a pour ambition de mettre en évidence les défis et trouver les solutions susceptibles de conduire les États sur la voie d’une gestion durable, dynamique et responsable des universités africaines... » a fait savoir le Professeur Traoré Grégoire, chef du département de philosophie à l'Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké.
C'était à l'occasion de l’ouverture des travaux du colloque international pluridisciplinaire sur le thème, « La crise de l’Université en Afrique : Diagnostique et éléments de stratégies transversales », démarré ce jeudi 09 juin, et ce, jusqu’au 11 juin 2022,en amphi C du campus 2 de l'UAO. Ce colloque qui, selon le principal organisateur, le département de philosophie, a pour objectif « de faire l’état des lieux de la marche de l’Université africaine, de diagnostiquer radicalement le mal qui ne cesse de la ronger, et ainsi, de dégager des perspectives de sa restauration », a vu la participation de plusieurs enseignants-chercheurs d’ici et d’ailleurs.
Autour de neuf axes de réflexion, notamment gouvernance et financement des universités, université et questions du genre, formation et employabilité des étudiants, syndicalisme, politique et violence à l’université, responsabilités éthiques, pédagogiques et académiques des universités, infrastructures, TICE et innovation pédagogique, libertés de franchises universitaires et université et dynamique des sociétés, cette communauté scientifique tentera, après la cérémonie d'ouverture, de repenser et de panser le malaise de l’institution universitaire africaine ainsi que les opportunités de son rayonnement.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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