Côte d'Ivoire : Renforcement des capacités des diplomates ivoiriens, l'OIM annonce le retour de 10000 ivoiriens en situation de détresse
Vie de l'atelier en collaboration avec l'OIM
Les questions de la traite des personnes et du trafic illicite de migrants sont devenues des préoccupations contemporaines à l’échelle internationale.
Pour contribuer aux efforts de lutte contre ces phénomènes et poursuivre ses actions de préservation de l'image de la Côte d'Ivoire, le ministère d'Etat, ministère des Affaires étrangères, de l'intégration africaine et de la diaspora a organisé aujourd'hui en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrants (OIM) un atelier de formation et de renforcement des capacités à l'intention des diplomates et du ministère d'État.
L'atelier vise à renforcer les capacités des diplomates ivoiriens et du personnel du ministère d'Etat à la compréhension des enjeux politiques, économiques, sociaux et sécuritaire des phénomènes de la traite des personnes et du trafic illicite de migrants pour la Côte d'Ivoire.
Le thème de cet atelier s'articule autour de la « Lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants en Côte d'Ivoire ».
La Côte d'Ivoire à l'instar de plusieurs autres pays dans la sous-région et dans le monde est victime de ces fléaux transnationaux qui constituent des obstacles de taille à la stabilité nationale et régionale, à la sécurité et à la croissance économique. En un mot ils constituent une menace à la viabilité des Etats et en même temps le pays a l’impérieux devoir d'apporter des réponses adéquats à ces actes délictueux.
Nassénéba Touré, ministre de la Femme de la famille et de l'enfant, représentant la ministre d'Etat ministre des Affaires étrangères de l'intégration africaine et de la diaspora a à l'ouverture de cet atelier de formation permettra aux participants de comprendre et s'approprier les enjeux de la lutte contre l'immigration clandestine et le trafic illicite des migrants auxquels font face les Etats africains, notamment la Côte d'Ivoire.
Selon elle, ces fléaux sont une grave offense commise contre l'humanité pouvant malheureusement dans le pire des cas déboucher sur des pertes en vies humaines d'où le caractère nocif, dangereux et très préoccupant de cette activité et de ses effets dévastateurs sur l'équilibre et le bien être de la société à plusieurs niveaux.
«La traite des êtres humains représente une menace pour la sûreté et la sécurité nationale, la stabilité économique et sociale et ne devrait donc laisser personne indifférent. Notre pays n’échappe malheureusement pas aux ambitions malsaines des trafiquants et aux réseaux malveillants qui font de la traite des personnes et de la migration régionale un fonds de commerce », a déploré, la ministre Nassénéba Touré au nom de Kandia Camara.
Arouna Kouadjané Noël, Directeur des enjeux globaux au ministère d'Etat, ministère des Affaires étrangères de l'intégration africaine et de la Diaspora a soutenu que cette formation va permettre au diplomate de prendre en charge un compatriote chaque fois qu'il est interpellé sur ces cas de maltraitance.
«Les agents diplomatiques représentent tous les démembrements de notre administration à l'extérieur. A ce titre, ils se doivent d’être outillés pour répondre aux attentes de nos compatriotes victimes des situations de violation de leurs droits.
En tant que représentant de l'Etat de Côte d'Ivoire, il n'est pas normal que le diplomate ne puisse pas apporter une assistance à un compatriote en détresse. La question des traites n'est que le premier volet on pense à réfléchir à d'autres aspects, tel que le terrorisme », a expliqué, le diplomate.
L'Organisation internationale pour les migrations en Côte d'Ivoire, (OIM) travaille très étroitement en soutien du gouvernement de Côte d'Ivoire sur tous les aspects des questions migratoires, que ce soit le développement de politique migratoire, que ce soit le retour volontaire de migrants ivoiriens qui sont en détresse, que ce soit comme aujourd'hui, le travail sur le trafic des migrants et la traite des personnes.
Marina Schramm, chef de mission l'Organisation internationale pour les migrations en Côte d'Ivoire a indiqué que l'organisation onusienne travaille avec le ministère d'Etat, étroitement depuis 2017 sur les questions de retours volontaires des ivoiriens qui se sont trouvés en détresse.
«A maintenant 5 ans, nous avons avec le ministère d'Etat et la Direction générale de la diaspora assisté plus de 10000 ivoiriens qui se sont trouvés en détresse, soit dans le Sahel, soit dans les pays du Maghreb. On les a assisté dans leur retour volontaire dans leur appui à l'arrivée et l'appui à leur réintégration », a révélé, Marina Schramm.
Pour assurer une grande transversalité et coordination des réponses, elle estime que, la définition d'un mécanisme de coordination transversal et inclusif reste important, propose la standardisation des procédures et plans d'actions à utiliser dans tous les ministères pour la prévention, la protection et la poursuite pour assurer que toutes les victimes de la traite soient des services équivalents mais pour assurer une collecte de donnée harmonisée qui permet la formulation des politiques publiques. Enfin assurer une action commune et concertée pour la définition de financement adéquat pour répondre à ces défis.
Wassimagnon
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