Côte d'Ivoire : Lutte contre la cherté de la vie, les sanctions auxquelles s'exposent les commerçants auteurs des pratiques spéculatives
Docteur Ranie Didice Bah Koné et l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire
Dans l'optique de permettre aux populations ivoiriennes d'avoir les bonnes et vraies informations sur la cherté de la vie qui fait couler tant d'encres et de salives dans la société, le Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC) en collaboration avec l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), a organisé, un petit déjeuner de presse qui a mobilisé les rédacteurs en chef des différents médias de Côte d'Ivoire.
Au cours de cette rencontre avec les professionnels de l'information, Docteur Ranie Didice Bah Koné, Secrétaire exécutive du CNLVC a éclairé la lanterne des uns et des autres sur le rôle de la structure qu'elle dirige.
" Nous avons le même objectif qui est de donner la bonne information aux populations. Notre approche est de dépassionner le débat, parce que la vie chère touche le quotidien des Ivoiriens et donc va au-delà des considérations politiques et de personnes. Il s'agit de la vie de nos populations, et c'est dans une logique de permettre aux Ivoiriens de mieux connaître leurs droits que nous nous sommes approchés de vous", a-t-elle expliqué.
Dans son exposé, la collaboratrice du ministre du Commerce, de l'industrie et des PME, a édifié les responsables des médias sur les moyens dont dispose le ministère du Commerce, de l'industrie et de la promotion des PME, pour décourager les commerçants auteurs des pratiques spéculatives, principale cause de la cherté des produits de première nécessité sur le marché.
À en croire, la loi ivoirienne a pris toutes les dispositions pour que les coupables de cette pratique soient sanctionnés.
"Notre législation est très claire. Les commerçants, en cas de pratiques spéculatives, s'exposent à trois types de sanctions, à savoir : une sanction pécuniaire, c'est-à-dire, une amende qui part de 100.000 FCFA à 50 millions FCFA en fonction de la quantité de produits mis en cause. A côté de ces sanctions pécuniaires, il y a des sanctions administratives qui s'appliquent aux commerçants pris plus d'une fois pour des pratiques illicites. Dans ce cas, la sanction consiste en la fermeture immédiate du point de vente pour une période déterminée par le contrôleur, conformément à la législation. Aussi, il est possible de poursuivre sur le plan de la justice, tous les opérateurs responsables de pratiques illicites", a fait savoir la Secrétaire exécutive du CNLVC. Docteur Ranie Didice Bah Koné a toutefois précisé que toutes ces sanctions énumérées sont cumulatives.
"Ce n'est pas l'un ou l'autre, cela peut être l'un et l'autre en même temps. Ceux qui s'adonnent à ce genre de pratiques risquent vraiment gros", a-t-elle ajouté. Dans le souci d'une meilleure action répressive et dissuasive, la collaboratrice du ministre Souleymane Diarrassouba, a appelé les populations à une franche collaboration avec ses services, sur toutes les pratiques spéculatives de sorte à permettre des sanctions d'envergure dans les commerces qui seront identifiés.
Jean Claude Coulibaly, président de l’Unjci, a donné des assurances à la Secrétaire exécutive du CNLVC, quant à l’engagement sans faille de son organisation à ses côtés, dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie.
« Il y a un partenariat avec le CNLVC et nous avons décidé de créer un cadre d’échanges pour permettre aux journalistes d’avoir la vraie information… Cette rencontre nous a permis de savoir ce qui est fait au quotidien pour empêcher la flambée des prix et avec les différentes mesures. Notre rôle est d’informer les masses et nous allons aider le Cnlvc à atteindre ses objectifs », a affirmé, Jean-Claude Coulibaly.
Pour rappel, dans l'objectif de pouvoir faire face à la flambée des prix des produits de première nécessité, le gouvernement a arrêté un certain nombre de mesures parmi lesquelles, la subvention partielle des produits pétroliers, le plafonnement sur une période de trois mois des prix de l'huile raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, la viande de bœuf, et des pâtes alimentaires. A cela, il faut ajouter l'appui aux acteurs du vivrier afin de favoriser l'approvisionnement des marchés, la mesure additionnelle de subvention au secteur blé- farine adopté le 30 mars 2022. Ce sont au total 6,4 milliards FCFA qui y ont été engloutis.
En somme, pour le mois d'avril, ce sont 182,5 milliards FCFA qui ont été décaissés par le gouvernement pour juguler le phénomène de la cherté de la vie en Côte d'Ivoire.
Wassimagnon
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