Côte d'Ivoire : Gestion efficace des accidents et catastrophes survenant en mer, l'UE finance le renforcement de capacité de 25 personnels ressortissants de la CEDEAO en matière de sécurité
L'atelier
L’Union Européenne (UE) a décidé du financement, au titre du projet SWAIMS « Appui à la sécurité maritime intégrée en Afrique de l’Ouest », un programme de formation et de renforcement des capacités des personnels ressortissants de la CEDEAO en matière de sécurité et de sûreté maritimes, dans le cadre de la Stratégie Maritime Intégrée de la CEDEAO.
L’implémentation de ce projet de formation, dénommé Projet FORMAR, a été confiée à l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM), sise à Abidjan.
L’ISMI organise du 31 mai au 03 juin 2022, grâce à ce soutien financier de l’UE, un stage portant sur « la fonction de coordonnateur sur zone (OSC) dans le cadre de la recherche et le sauvetage maritimes (SAR) ».
Ce séminaire de formation a pour objectif de renforcer les compétences du personnel navigant des marines nationales, des Affaires maritimes, des pilotes des ports et toute autre force embarquée des Etats membres du golfe de Guinée, afin de répondre efficacement aux alertes SAR et assurer les fonctions de « coordonnateur sur zone ».
Vingt-cinq (25) participants prennent part à cette formation qui a débuté ce jour dont les différents thèmes à traiter seront animés par des experts nationaux et internationaux, pendant quatre (04) jours.
Au nom du Directeur Général des Affaires Maritimes et Portuaires, Président de la cérémonie d'ouverture, l'Inspecteur Général des Affaires Maritimes et Portuaire, le Colonel, Assoumou Ngoran a mentionné que le défi sécuritaire des espaces maritimes ne concerne pas uniquement la lutte contre les fléaux traditionnels telle que, la piraterie, les trafics illicite la pêche INN, etc. Mais des approches maritimes sûres englobent aussi la recherche et le sauvetage maritimes.
Traditionnellement, la recherche et le sauvetage maritimes se limitaient à une entraide entre marins. Aujourd'hui cette entraide s'est muée en obligation internationale des États côtiers.
Selon lui, ces États doivent mettre en place des dispositifs de recherche et de sauvetage en vue de garantir des secours efficaces pour tous les usagers de la mer.
«Ces dispositifs comprennent , entre autres, une législation adaptée, des équipements et des hommes capables d'assurer une veille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour détecter les notifications de détresse, les traiter et coordonner les opérations en vue de porter assistance aux usagers de la mer en situation de détresse. La recherche et le sauvetage regroupent donc un ensemble de métiers à savoir : le coordonnateur SAR (SC), le coordonnateur de mission SAR (SMC), le coordonnateur sur zone (OSC) et les unités SAR (SRU) », a-t-il conclu.
Les 25 auditeurs viennent du Bénin, du Liberia, du Sénégal, de la Gambie, du Togo, de la Guinée Bissau, du Nigeria, du Ghana et de la Côte d'Ivoire.
Le Colonel Abé Aké Lazare, Directeur de l'ISMI, représentant le Directeur général de l'ARSTM a à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du stage de formation sur la fonction de coordonnateur sur zone (OSC) dans le cadre des la recherche et le sauvetage maritime (SAR) rappelé que cette activité s'inscrit au coeur de la mise en oeuvre des résolutions du Sommet de Yaoundé, de la Convention de Hambourg sur la recherche et le sauvetage maritimes (SAR) et de la Stratégie Maritime Intégrée de la CEDEAO et les participants démontrent que ladite problématique mérite qu'on s'y attarde car il y va de la protection de l'économie maritime.
Selon le Colonel Abé Aké Lazare, l'objectif principal visé par ce stage est de former 25 personnels navigants des Administrations de l'Afrique de l'Ouest à répondre efficacement aux alertes SAR et à assurer les fonctions de « coordonnateur sur zone ».
De manière plus spécifique, il s'agit de définir et de clarifier le rôle du coordonnateur sur zone, d'accroitre les capacités opérationnelles du personnel intervenant en mer en matière de SAR, de donner aux personnels intervenant en mer des connaissances spécifiques et précises en matière de SAR.
Il s'est réjoui du positionnement de l'ISMI, comme l'Ecole SAR du golfe de Guinée avec six formations sur une période de 12 mois avec l'appui aussi bien de la Coopération française que l'Union Européenne.
«La quête de cet objectif de formation à outrance s'impose afin d'aider nos Etats à assurer une gestion efficace des accidents et catastrophes survenant en mer, quand on observe que les accidents et catastrophes en mer liés notamment aux transports maritime et aérien se font de plus en plus récurrents », a precisé, le Directeur.
Le Colonel a exhorté les auditeurs à s'investir dans cette formation pour en tirer le meilleur en vue de contribuer à augmenter les performances des centres nationaux dédiés aux opérations SAR, chose fondamentale pour la sauvegarde de l’économie maritime.
Wassimagnon
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