Côte d'Ivoire : Pour des soins obstétricaux et néonataux d'urgence, Bouaké au centre d'un atelier technique du projet 2 heures pour la vie
Des participants à l'atelier (ph KOACI)
Initié par l'UNFPA, un projet visant à faciliter l’accès à plus de 90% des femmes enceintes à des maternités offrant des soins obstétricaux et néonataux de qualité en moins de 2 heures de trajet, a été organisé ce vendredi 27 mai et cela, jusqu'au samedi 27 mai 2022 dans les locaux de cette institution au quartier Houphouëtville de Bouaké. Cette thématique a été au centre de cet atelier. Selon les informations reçues, chaque année, 810 femmes meurent de complications obstétricales pendant la grossesse, l’accouchement et immédiatement après la naissance principalement en Afrique subsaharienne, où l’accès en moins de 2 heures à des Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU) demeure un défi.
En Côte d’Ivoire, il est attendu environ 48.085 grossesses et 7213 complications obstétricales à prendre en charge dans la région du Gbêkê. Pour répondre à ces défis et apporter une réponse durable aux ministères de la santé et aux communautés du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Togo dans la lutte contre les décès maternels et néonataux, le fonds des Unions des Nations pour la Population (UNFPA) apporte son appui à travers le projet « 2 heures pour la vie » au cours d’un atelier technique afin de faire des propositions.
Cette première journée du vendredi a permis aux partenaires et participants de comprendre le projet à travers un panel sur l’état d’avancement des stratégies de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale : stratégies, défis et perspectives dans les 3 pays. La deuxième journée est basée sur la déclinaison opérationnelle du projet « 2 heures pour la vie » : synergie, échange de pratiques, adaptation. Prenant la parole, Cécile Compaoré Zoungrana représentante résidente UNFPA, a bien voulu situer le cadre. « Le cadre de l’atelier technique du projet "2 heures pour sauver la vie" : garantir l’accès à des services de santé maternelle, est un projet pour réduire la mortalité maternelle qui demeure un défi pour nos pays. Chaque jour, 810 femmes meurent de complications obstétricales pendant la grossesse, l’accouchement et immédiatement après la naissance dans le monde, avec une forte proportion de ces décès recensés en Afrique subsaharienne. L’Unfpa accompagne les gouvernements et les communautés à inverser la tendance à travers l’atteinte de ses trois résultats transformateurs d’ici 2030. Notamment réduire à zéro le nombre de décès maternels évitables, réduire à zéro les besoins non satisfaits en planification familiale et réduire à zéro les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes y compris les mariages d’enfant et les mutilations génitales féminines. Que notre projet soit cité comme un cas d’école de réussite », a-t-elle fait savoir, avant de laisser la parole à Josiane Yaguibou représentante résidente Unfpa Togo qui a précisé que cet atelier technique du projet Takeda, sera mis en œuvre dans les structures sanitaires du réseau « Sonu » des savanes au Togo, pour réduire la mortalité maternelle et d’inverser la tendance à travers l’atteinte de ses résultats transformateurs d’ici 2030 avec l’appui et l’engagement de tous.
À son tour, Diango Claudine, représentante le directeur général de la santé Côte d’Ivoire (Dgs) le professeur Mamadou Samba a fait savoir que, « Les ratios mobilités maternelles sont respectivement de 347/100000 pour le Bénin, 614/100000 pour la Côte d’Ivoire et 401/100000 naissances vivantes pour le Togo. Nous sommes tous convaincus que ce projet vient à point nommé dans nos pays respectifs afin de nous aider à renforcer nos disponibilités sanitaires. C’est pourquoi, l’amélioration de la qualité des soins pour chaque femme et chaque enfant est une extrême urgence. Sachons que ce projet est le premier à soutenir un tel réseau à l’échelle régionale en utilisant des approches innovantes telle que la télémédecine, un mécanisme d’orientation optimisé des femmes nécessitant des soins d’urgence, et la résolution des problèmes causés par le Covid-19...»
La cérémonie de lancement officiel du « Projet 2 heures pour la vie », se tiendra ce lundi 30 mai 2022 en présence du ministre de la santé et de l’hygiène Pierre Dimba et des différents partenaires techniques et financiers à la préfecture de région du Gbêkê au centre de la Côte d’Ivoire en présence.
Enfin, ce projet se mettra en œuvre dans les structures du réseau (Sonu) de trois régions sanitaires de trois pays à savoir la région du Gbêkê (Côte d’Ivoire), le département de l’Atlantique (Bénin) et dans les Savanes (Togo). Il durera de 2022 à 2026 pour toucher 518179 personnes enceintes et mères, 137382 pères, 492590 nouveaux nés (0-28 jours) et/ou nourrissons (jusqu’à 1 an) et d’autres acteurs.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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