Burkina Faso: Une manifestation contre le maintien en résidence surveille de Kaboré interdite
Une manifestation pacifique de protestation contre la détention arbitraire de Roch Marc Christian Kaboré initialement prévue ce samedi à Ouagadougou a été interdite par les autorités provinciales pour des raison de sécurité.
En effet, la coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré projetait une manifestation aux environs du domicile de l'ex Président Kaboré, où il est en résidence surveillée depuis le coup d'état contre lui le 24 janvier dernier.
Le mouvement envisageait donc "meeting pacifique et de protestation contre la détention arbitraire de l'ex-Président Roch Marc Christian Kaboré au rond-point des Droits Humains à la Patte d'oie".
"Au regard du contexte et pour des raisons d’ordre sécuritaire, je vous fais part par la présente que votre manifestation est interdite", a écrit dans une lettre le Haut commissaire de la province du Kadiogo, Charles Rouamba.
Accusant réception de cette interdiction, les organisateurs ont annoncé qu'ils tiendront une lieu et place de la manifestation une assemblée générale pour demander la libération de Kaboré.
En rappel, le parti de M. Kaboré, le mouvement du peuple pour le progres (MPP), avait également dénoncé "avec énergie les mesures de privation de liberté que continue de subir le Président Kaboré quatre mois, jour pour jour, après le coup d’Etat du 24 janvier 2022".
Selon le MPP c'est sous la pression de la communauté internationale et des Forces vives de la nation, qu'il a été finalement transféré à son domicile.
"Toutefois, il n’est ni libre de ses mouvements ni libre de recevoir certaines personnes ni libre de communiquer. Toute chose qui relève d’un embastillement en bonne et due forme", avait regretté le MPP.
Le parti avait alors réitère son "exigence de voir le Président Roch Marc Christian Kaboré libéré sans délai et sans condition aucune" car "c'est un citoyen déchargé de la haute fonction à la tête de l'Etat qui ne demande désormais qu'à vivre librement et à pouvoir jouir de tous ses droits en tant que citoyen".
Le MPP a aussi dit "s’élèver contre ce déni de justice que rien ne saurait justifier et poursuivra ses actions jusqu’à sa libération totale en faisant usage de tous les moyens légaux".
Boa, Ouagadougou
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