Dr Akinwumi Adesina, le président de la BAD (ph)

La Banque Africaine de Développement (BAD), après de vastes consultations avec les parties prenantes, a approuvé une facilité de 1,5 milliard de dollars et lancé un plan de production alimentaire d'urgence en Afrique pour aider le continent à produire de la nourriture afin d'éviter une crise alimentaire imminente.

Le plan, qui a reçu l'approbation du conseil d'administration de la banque, vise à aider les agriculteurs à produire 38 millions de tonnes de nourriture, d'une valeur de 12 milliards de dollars, par an.

Le plan d’urgence a été décidé pour aider l'Afrique à produire de la nourriture afin d'éviter une crise alimentaire imminente résultant du conflit russo-ukrainien.

L’annonce de ce plan de production alimentaire d'urgence en Afrique a été faite hier lors d'une conférence de presse à Accra par le président de la BAD, Dr Akinwumi Adesina. Cette déclaration se situe dans le cadre des Assemblées annuelles 2022 de la BAD, lesquelles se tiennent à Accra d'hier 23 mai au vendredi 27 mai2022.

Commentant le thème des réunions annuelles de cette année « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique », Dr Adesina a déclaré que le changement climatique est une menace existentielle omniprésente pour l'Afrique. Ces 57è assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, seront une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.

En ce qui concerne le projet à mettre en œuvre, Adesina a précisé que la nourriture à produire comprendra 11 millions de tonnes de blé, 18 millions de tonnes de maïs, 6 millions de tonnes de riz et 2,5 millions de tonnes de soja.

Par cet appui, le président de la BAD dit espérer que le groupe est convaincu que le plan aidera à éviter une crise alimentaire imminente.

Selon la BAD, « de nombreux pays africains ont déjà connu des hausses de prix du pain et d'autres produits alimentaires. Si ce déficit n'est pas comblé, la production alimentaire en Afrique diminuera d'au moins 20 % et le continent pourrait perdre plus de 11 milliards de dollars en valeur de production alimentaire ».

Mensah,   

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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