Côte d'Ivoire : Malgré la dissidence, l'ex-Ministre Emmanuel Esmel Essis investi chef de village de Toupah (Dabou)
Emmanuel Essis à son investiture mercredi à Dabou (DR)
Vers le dénouement de la crise qui secoue la chefferie du village de Toupah dans la localité de Dabou.
Nous apprenons que, l’ex-Ministre Emmanuel Essis, dont la désignation en tant que chef du village, est contestée par les dissidents pour l'incompatibilité avec sa fonction de député de Dabou et surtout appartenance politique au RHDP.
C’est la loi n° 2014-428 du 14 juillet 2014 portant statut des Rois et chefs traditionnels qui le dit. « Les rois et chefs traditionnels sont soumis aux obligations de neutralité, d'impartialité et de réserve. Ils doivent abstenir d'afficher leur appartenance politique. La qualité de roi et de chef traditionnel est incompatible avec l'exercice de tout mandat électif », précise la loi en ses articles 6 et 7 », arguaient ses dissidents.
Mais l'ex-ministre de la Promotion de l’investissement et du Développement du secteur privé vient de remporter la bataille face à l’adversité farouche.
Emmanuel Esmel Essis a été investi le mercredi 18 mai 2022 nouveau chef du village de Toupah situé dans la commune de Dabou.
« C’est un sentiment de joie et de fierté. Merci à ma génération pour la confiance placée en moi. Merci aux patriarches, à toutes les générations et à toutes les populations qui vivent dans cette sous-préfecture. Que le bon Dieu nous inspire, nous conduit dans cette nouvelle mission pour que nous la menions avec sagesse », a déclaré Emmanuel Esmel Essis, rapporte son service.
Déclinant ses objectifs, Emmanuel Esmel Essis a invité toutes les filles, tous les fils du village au travail pour son développement. « Ce qui compte, c’est comment créer le développement ? Comment créer des richesses ? Je crois que c’est sur ces aspects que nous allons bâtir notre mandat de huit ans », a-t-il rassuré toute l’assemblée villageoise.
À cette cérémonie, il a été expliqué le mode d’accession au pouvoir à Toupah. Au dire des intervenants, cela se fait par la génération au pouvoir pour un mandat de huit ans. Une fois le choix opéré, le nom du nouveau chef est communiqué aux patriarches qui ont le pouvoir de le confirmer ou de l’infirmer.
C’est seulement après cette étape que le chef désigné est présenté à la communauté villageoise sur la place publique. Le mode d’accession au pouvoir se poursuit avec la consultation populaire en présence de l’autorité administrative compétente en la matière. Il s’achève avec l’arrêté de nomination délivré par l’autorité administrative, informe-t-on.
Donatien Kautcha, Abidjan
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