Cameroun : Prix du pain, des boulangers ferment boutique par peur des pillages
Des manifestants ont demandé aux boulangers de Foumban de baisser le prix du pain. Dans le cas contraire leurs commerces seront attaqués ont-ils fait savoir. Par crainte des pillages, des boulangers de la localité ont décidé de fermer boutique.
À Foumban, une localité de l'Ouest du Cameroun, la colère des populations qui font face à la vie chère, ne retombe pas.
Ces dernières ont explicitement demandé aux boulangers de baisser le prix du pain à 100 FCFA.
Les boulangers dont les marges bénéficiaires sont déjà réduites ont décidé de fermer boutique par peur des représailles.
"La semaine dernière plus de 150 conducteurs de motos sont venus me voir. Leurs représentants sont montés pour me demander de baisser le prix du pain à 100 FCFA. Sinon ils vont attaquer ma boulangerie. Ce n'est pas faisable. Puisque j'achète le sac de farine de blé à 25000 FCFA depuis près de 2 mois", affirme Yangnigni sur une radio privée de Douala.
À l'issue d'une réunion avec les autorités, les boulangers ont décidé de fermer leurs boutiques.
Depuis deux mois, le sac de farine de 50 kg est passé de 19000 à 24000 FCFA à Douala. Il faut ajouter à cela le prix du transport entre Douala, métropole économique et le point de livraison pour avoir le prix d'achat final.
Après un forcing de quelques jours, le gouvernement a cédé à la pression des meuniers et boulangers qui avaient procédé à l'augmentation unilatérale du prix du sac de farine.
Impuissance
Sans communication officielle, le prix de la baguette de 200 grammes est passé de 125 à 150 FCFA.
La baguette, vendue il y a quelques mois à 100 FCFA est vendue désormais à 125 FCFA.
Dans le même temps, les prix de tous les produits de consommation courante ont augmenté parfois 10 à 25 % voire plus.
Tout ceci se fait sans communication officielle. Le gouvernement semble impuissant.
La semaine dernière les habitants de Foumban ont manifesté leur colère face à l'augmentation des prix des matériaux de construction.
Ils ont obtenu une légère baisse après l'implication des pouvoirs publics qui obligent les commerçants à vendre aux prix homologués.
En cas de non-respect ces derniers verront leurs commerces fermés.
À Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua les principales villes du pays l'on n'enregistre pas encore de manifestations contre la vie chère.
Mais, une propagation du mécontentement populaire lié à la vie chère, est à craindre.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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