Cameroun : Douala, une nouvelle opération de démolition suscite la colère
Une femme porte son matelas après une démolition (Ph)
La journée du 14 mai 2022 a été noire pour les populations de Dikolo Bali dans la ville de Douala.
Le journal ça presse a perdu ses locaux lors de la casse opérée dans ce secteur de la ville.
"Jetés dans la rue comme des vulgaires bandits, le DP et sa vingtaine d'employés arriveront-ils à se trouver un nouveau local pour la continuation de leurs activités" ? S'interroge Steve Njoh promoteur du journal qui lance un appel aux âmes sensibles et de bonne volonté.
Entre 4 à 5 000 habitants de ce quartier de la métropole économique du Cameroun se retrouvent sans toit, après une opération menée par les autorités sur demande des opérateurs privés qui disent détenir un titre foncier sur cette espace de près de 3 hectares.
Ces derniers estiment qu'ils occupaient le terrain illégalement.
L’affaire a pris des proportions et suscite la colère des populations qui accusent leurs chefs traditionnels de connivence et d'abandon.
" Tout a été détruit. Je n'ai rien pu sauver", indique Endale devant un terrain nu, où se dressait il y a quelques heures sa maison.
La jeune maman peine à contenir ses larmes.
Sa vidéo est devenue rapidement virale.
"Où sont nos chefs ? Nous avons tous voté pour le Rdpc ici. Nous avons choisi Biya à la dernière élection présidentielle voici sa récompense", poursuit-elle.
Tôt le matin, des caterpilars ont démarré la destruction des maisons et immeubles, selon nos informateurs.
Plusieurs dizaines de maisons ont été détruites.
Les autorités soutiennent qu'il s'agit d'une destruction pour cause d'utilité publique.
"Un hôtel sera construit sur cet espace", affirme une autre source.
D'autres habitants crient à la méchanceté.
"Il y a un brin de méchanceté derrière ces démolitions.
Pourquoi laissez les gens s'installer avant de leur demander de quitter les lieux sans savoir s'ils ont été indemnisés ?" S'interroge Yang.
Ces dernières semaines, les autorités ont multiplié les démolitions à Essengue, Youpwe, Mabanda, Missoke, Dikolo tous des quartiers de Douala.
Laissant des milliers de personnes dans la rue.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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