Ghana : Garde-fous pour la danse traditionnelle Borborbor
Une partie d’animation et danse Borborbor (ph)
Le chef traditionnel d'Anfoega, Togbui Tepreh Hodo IV, a mis un terme à une partie de danse traditionnelle « Borborbor » qui s’exécutait de manière indécente et a exhorté le public à ne pas se servir de cette prestation pour exécuter des pas de danse qui dénaturent les valeurs culturelles.
La réprimande est intervenue le 16 avril 2022 lors des célébrations de la fête de Piques à Anfoega Akukome, une localité de la région de la Volta au Ghana, quand le maître de cérémonies a donné un coup d’arrêt aux danseurs qui mettaient plutôt en valeur leurs arrières et fesses.
Pour rappeler à l’ordre les prestataires qui ont fait fi de la remarque du maitre de cérémonie, Togbui Hodo IV a réprimandé le groupe qui exécutait des mouvements de danse sexuellement suggestifs surnommés le « Twerk » et les a ensuite averti à ne plus « exécuter ce genre de danse » dans les parties de danses traditionnelles.
En ordonnant aux danseurs de quitter la scène après la moralisation du maître de cérémonie, Togbui Hodo IV a déclaré qu’il y a « quelque chose qui s'appelle le protocole mais je vais le briser. Nous n'acceptons pas ce type de danse ici. Ne venez plus jamais exécuter ce genre de danse chez nous ».
Les effets vestimentaires et les pas et gestes des danseurs ont été jugés provocateurs par les chefs traditionnels de la Volta, d'où l'instruction par eux de mettre fin à la partie.
Borborbor est une danse traditionnelle du peuple Ewé dans la région de la Vota au Ghana et au sud Togo. Cette danse existe depuis des années et s'accompagne souvent de chorégraphies et est exécutée lors de rassemblements publics par des hommes et des femmes qui secouent leur dos.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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