Côte d'Ivoire : Déchets toxiques, Claude Gohourou : « Ce procès prend un goût de politique au-dessus de notre action »
Le président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (Cnvdtci), Claude Gohourou était face à la presse ce samedi 14 mai 2022 à son cabinet à Cocody.
Il s’agissait pour lui de faire le point des différentes audiences, de l’affaire de détournement des 4,658.000.000 FCFA de l’indemnisation des victimes de dechets toxiques- depuis bientôt 13 mois, au tribunal de première instance d’Abidjan, principalement devant la chambre correctionnel A de la cour d’appel d’Abidjan.
D’entrée, le conférencier a fait remarquer qu'il y a beaucoup de manquements dans le dossier. Il a expliqué que le principal accusateur Koffi Charles a produit du faux sur les prétendues victimes dans la constitution de plainte. Ainsi sur les 6624 noms transmis à la justice, figurent près de 1621 doublons dans cette liste.
Claude Gohourou a souligné par ailleurs qu’Il y a beaucoup de points obscurs sur cette affaire, qui doivent être éclairés et clarifiés.
«Premièrement, je voudrais que les experts en droit de mon pays, nous aident à comprendre.
Comment se fait-il que les 4,6 milliards FCFA qui auraient disparus, alors que le juge d’instruction en charge de l’enquête a clairement signifié que les fonds obtenus par le ministre Adama Bictogo ont été des fonds reçus dans les conditions légales et légitimes, pour ses services en tant que facilitateur et president du comité de dédommagement des victimes de Côte d’Ivoire ; il a fait l’objet d’un nom lieu. Derrière, dans ces 4,6 milliards FCFA, Claude Gohourou qui aurait signé sur ces chèques, dont qui est supposé avoir remis les 600 millions au ministre Adama Bictogo est condamné à 20 ans de prison ? Pour nous, si les fonds ont été remis légalement et légitimement, à un co-accusé qui bénéficie d’un non-lieu, il n’y a pas de collision. A partir de cet instant, le nom lieu s’etend à tout le monde, si ce n’est pas le cas, alors, il faut apporter les preuves de comment l’argent a puis arriver chez ceux qui les ont perçu », a-t-il declaré.
Claude Gohourou a affirmé par ailleurs, avoir l’impression d’être victime d’une cabale. Pour lui, plusieurs personnes sont impliquées dans cette affaire, avec des preuves d’existence de chèques, mais à aucun moment, elles ont été entendues.
« Des individus auraient reçu des chèques d’une valeur variant entre 300 millions et 700 millions FCFA avec des pièces comptables de détournement ; elles n’ont jamais été convoquées par la police, pour savoir qui leur a remis ces chèques et qui les a signés. Pourquoi, toutes ces personnes n’ont jamais été auditionnées, ni arrêtées ? Pourquoi l’on tente de discréditer l’appareil judiciaire là où le chef de l’Etat fait main et pied pour renforcer l’image ? Ce que nous remarquons c’est au 11 mai 2022, c’est que les 14 convocations et 7 audiences, un seul Individu a comparu. c’est Claude, pourtant toutes ces personnes sont à Abidjan ; je voudrais dénoncer ce complot et cette cabale contre notre personne, comme s’il faut trouver un coupable à tous les coups ; détournement des fonds des victimes », a-t-il martelé.
Face à cette situation, Claude Gohourou demande au chef de l’Etat Alassane Ouattara de s’autosaisir du dossier. Et de voir comment la traçabilité des fonds n’a jamais une seule fois apparu dans ce dossier pour aboutir à une condamnation de qui que ce soit.
« L’on a menti au chef de l’Etat Alassane Ouattara depuis 2012 ; Premièrement, l’on a menti parce qu’on voudrait faire tomber Adama Bictogo d’un gouvernement. L’on a menti au chef de l’Etat parce que sur ce dossier, a aucun moment là où on a retrouvé près de 18 chèques d’une valeur de 3 milliards ; là ou des personnes avec des identités en bonne et due forme, existent en Côte d’ivoire, pour avoir perçu des fonds de façon illicite à la Banque, a aucun moment, elles ont été interrogées par la police économique et un juge d'instruction. Nous voulons dénoncer cela et dire au président de la République de jeter un coup d’œil dans ce dossier», a-t-il souhaité.
Claude Gohourou invite aussi le Chef de l’Etat Alassane Ouattara à examiner les nouveaux éléments, les nombreuses pièces qui ont été produites le 11 mai devant les tribunaux, et qui permettent de faire la lumière sur cette affaire.
«Je le dis parce que nous réalisons que l’on veut transférer la politique dans notre affaire pour régler des comptes ; le 11 mai 2022 le principal plaignant, produit un courrier qui a pour objet de protester contre la candidature d’Adama Bictogo au perchoir de l’Assemblée nationale, sous prétexte qu’il y a une audience et une procédure pendante contre sa personne »
« Ne serions être ceux qui vont être sacrifiés pour que certains atteignent leurs objectifs ; nous voulons dénoncer ce caractère qui commence à prendre un goût de politique au-dessus de notre action », a ajouté le président du CNVDTCI.
Pour terminer, Claude Gohourou a assuré qu’aucun fonds a été détourné par sa personne, ni blanchi par sa personne.
« Nous demandons à ce que toutes les pièces qui ont été produites soient étudiées et que tout le monde soit confronté. Que la vérité soit sue. Les victimes des déchets toxiques n’ont pas besoin forcément de prisonnier, ils ont besoin de leur fonds », a-t-il conclu.
Wassimagnon
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Tu as volé(argent) ou pas ????>>>> Ta richesse provient de quoi ???>> Tu as bel et bien "brouté" avec la maniere, comme beaucoup le font dans notre pays. Il n'y a pas de difference entre un "brouteur" et un voleur(braqueur).
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