Guinée : L'opposition rejette la durée de transition proposée par la junte au pouvoir
Le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition
L'opposition guinéenne a comme la CEDEAO désapprouvé la durée de la transition de 39 mois proposée par la junte au pouvoir après la chute de l'ex- Président Alpha Condé.
Défiant à la fois les partenaires régionaux de la Guinée, les principaux partis politiques et les organisations de la société civile guinéenne, la junte militaire avait annoncé une transition de 39 mois avant un retour des civils au pouvoir.
Regroupés au sein d'une plateforme, le G58, RPG-ARC-CIEL et alliés, ont dans une déclaration commune rejetée la durée de la transition.
Lors d'une réunion tenue mercredi au siège de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l'opposition souligne que « la charte de la transition dispose en son article 77 que la durée de la transition est déterminée de communs accords entre la junte et les forces vives du pays ».
C’est pourquoi le G58, RPG-ARC-CIEL et alliés « rejettent énergiquement cette décision unilatérale du président de la transition et par voie de conséquence récusent la durée de la transition de 39 mois qu'elle porte », a indiqué la plateforme dans un communiqué.
La coalition de l’opposition ne reconnait aucun pouvoir à la junte que celui que lui donne la charte de transition.
Elle ne lui concède non plus « aucun droit de s'immiscer dans le processus de détermination de la durée de la transition et l'avertissent du danger de forfaiture ».
Les partis de la plateforme renouvellent leur appel pour la mise en place, sans délai, d'un réel cadre de dialogue entre les militaires au pouvoir et les forces vives (partis politiques et société civile), ouvert aux partenaires techniques et financiers et sous la médiation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Fin avril, le Président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya avait annoncé avoir opté pour une durée de transition « de 39 mois » avant de rendre le pouvoir aux civils, défiant ainsi les partenaires régionaux de la Guinée, qui demandent un délai bien plus court.
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