Côte d'Ivoire : Lors d'une journée dédiée aux établissements du Gôh, un fondateur de collège estime que « L'école ivoirienne doit être une école d'éducation et non d'instruction »
Coulibaly Mamadou fondateur d'un collège privé à Gagnoa (ph KOACI)
Après les actions de perturbations des cours de classe perpétrées par les élèves à Gagnoa en décembre 2021, les fondateurs d'école et l'amicale des directeurs d'études de la région, ont décidé de mettre en place une Coordination des Établissements Privés du Gôh (CEPG), en vue de transcender les problèmes et hisser l'enseignement privé à un haut niveau, surtout que selon la directrice régionale de l'éducation nationale et de l'alphabétisation Valentine Amonkou, 52% des apprenants de la région sont issus des ces établissements privés. C'est donc à l'initiative de cette coordination que le samedi 7 mai 2022 dernier, la journée des établissements privés du Gôh a été célébrée à Gagnoa comme rapporté par une source sur place.
À cette occasion, plusieurs fondateurs d'établissements privés ont été primés pour la qualité de leur travail et pour la meilleure organisation de leurs différentes administrations. Au titre de ceux-ci, monsieur Coulibaly Mamadou fondateur du collège moderne MAM Coulibaly, qui a dit être heureux de recevoir cette distinction d'excellence, car elle représente le couronnement de toutes ces années de dure labeur. De simple professeur d'anglais dans les établissements privés, il est passé inspecteur principal pour être aujourd'hui fondateur d'établissement qui est à ce jour, reconnu par ses pairs comme une école d'excellence de la région du Gôh.
« C'est vraiment un sentiment de grande joie, de fierté et de gratitude qui m'anime désormais.» a-t-il déclaré. Il n'a pas manqué d'avouer que le secret de cette distinction, est la rigueur et la transparence dans la gestion de son établissement. « L'école est un service militaire sauf qu'on n' y prend pas les armes. Ceux qui l'ont compris comme les écoles catholiques donnent de très bons résultats. Au collège moderne MAM Coulibaly, il n'y a pas de complaisance. C'est la rigueur à tout égard. Là bas c'est l'éducation qui est faite et non l'instruction. Nous savons que le domaine de compétence de nos enfants est divers. Il y en a qui vont certe à l'école mais qui ne vont pas devenir ministre de la république, mais deviendront quelqu'un dans un secteur donné de leur compétence. S'il veut être mécanicien un jour, il sera très bon mécanicien parce que l'éducation qu'il a reçue, lui donne d'être dans un moule où il peut sortir de très bonnes briques.» a-t-il signifié.
À l'orée des examens à grand tirage, le fondateur Coulibaly Mamadou a conseillé aux différents candidats de prendre en compte tous les enseignements qu'ils ont reçu de leurs différents professeurs depuis la rentrée des classes jusqu'à cette fin d'année scolaire. « Il faut qu'ils restent focus sur ce qu'ils ont reçu des enseignants en classe. Ils ne doivent pas chercher la voie de la tricherie et d'autres pratiques obscènes qui ne leurs donneront aucun résultat favorable.» a-t-il fait savoir.
Si l'enseignement privé vient combler un vide parce que l'État ne peut pas tout faire, l'éducation est devenue essentielle pour ne pas dire virale dans la région du Gôh, avec près de 97 écoles préscolaires et primaires qui enregistrent plus de 17 243 élèves. Il y a également 107 établissements secondaires privés qui comptent environ 52 520 élèves dont 24 165 filles. C'est pourquoi, il est plus qu'important de remercier les acteurs du système éducatif de cette région pour avoir mis l'excellence au centre de leurs différentes activités.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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