Dominique Ouattara ce lundi à Abidjan

L'ouverture du deuxième caucus du genre de la Conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification COP15 à eu lieu cet après-midi. Cette activité est intervenue après la cérémonie d'ouverture et le Sommet des Chefs d'Etat sur les questions de sécheresse et de restauration des terres et a été présidée par Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire qui avait à ses côtés, Denise Nyakeru Tchisekedi, Première Dame de la République démocratique du Congo.

Le caucus a pour thème : "Terre. Vues. Patrimoine : d'un monde précaire vers un avenir prospère". Cette réunion de haut niveau se veut une plate-forme de soutien aux initiatives et un catalyseur de la mise en œuvre du plan d'action pour l'égalité des sexes au niveau des pays. Il se propose également de contribuer à l'autonomisation des femmes agricultrices. 

Les femmes constituent l'un des maillons les plus importants de la société et des actrices de premier plan dans le domaine de l'agriculture. Selon Dominique Ouattara, elles sont omniprésentes dans toutes les étapes de la production, de la commercialisation et de la consommation des cultures vivrières et des cultures de rente, malgré leur rôle et leur influence dans les économies des pays, l'appui dont elles bénéficient est encore bien inférieur à celui des hommes. 

"Dans le domaine agricole, beaucoup de femmes sont souvent marginalisées ou même exclues des marchés à forte valeur ajoutée que ce soit pour l'intérieur ou l'exportation, parce qu' elles manquent par exemple de moyens de transport, de stockage adéquat, d'installations de transformation et manquent souvent d'informations", a déploré, la Première Dame de Côte d'Ivoire. 

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Comme l'a indiqué Dominique Ouattara, dans le domaine du foncier, les femmes se heurtent aux règles coutumières qui restreignent leurs droits à la propriété foncière malgré les avancées politiques dans les pays africains. Selon l'épouse de Ouattara, cet état de fait place les femmes dans une position permanente de faiblesse et d'insécurité foncière qui les empêchent d'investir pleinement et en toute quiétude dans les productions agricoles. 

En raison de son engagement à œuvrer pour le bien-être des femmes, Dominique Ouattara dit placer beaucoup d'espoirs dans ce caucus du genre car la désertification appauvrit les nations en détruisant les économies et relègue les enfants dans un avenir sombre. 

Les femmes passent des heures à chercher de l'eau, à labourer un sol aride en plus d'effectuer leurs tâches ménagères habituelles. Parce qu'elles entretiennent un rapport direct avec la terre, selon la Première dame, les femmes doivent bénéficier d'une attention particulière de la part des gouvernements, des Nations unies, des bailleurs de fonds et de tous.

"En somme, ce caucus doit apporter des réponses concrètes aux problèmes inhérents aux femmes face aux changements climatiques", a-t-elle soutenu.

En ce qui la concerne, la Première Dame a rappelé le combat qu'elle mène pour permettre aux femmes d'acquérir plus d'autonomie pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles.

Elle a annoncé que le Fonds d'appui aux femmes de Côte d'Ivoire qu'elle a créé en 2012 est doté à ce jour d'un capital de 25 milliards de FCFA et a permis à plus de 300 mille femmes ivoiriennes d'être financièrement autonomes et de prendre en charge leurs familles soit plus de 2 millions de personnes épargnées de la pauvreté.

Dominique Ouattara a appelé à une meilleure participation des femmes à la vie économique et à l'accroissement de leur pouvoir d'action pour renforcer leurs droits. Car ceci leur permettra d'avoir la maîtrise de leur vie et d'exercer une influence au sien de la collectivité.

"Nos attentes sont importantes, parce que nous devons, coûte coûte gagner ensemble le pari de l'autonomisation des femmes agricultrices à travers diverses mesures dont la sécurisation foncière et la création d'une banque pour les femmes rurales", a conclu, la Première Dame. 

La moitié de la main d'œuvre agricole en Afrique subsaharienne est composée par les femmes qui détiennent malheureusement 18% de titres fonciers.

"Les femmes sont les premières à subir l'impact de la désertification. En tant que porte voix des femmes, je dénonce le fait qu'elles subissent les conséquences de désertification. J'invite les participants à bien mener les réflexions pour trouver des solutions à toutes ces femmes", a déclaré, Denise Nyakeru Tchisékedi, Première Dame de la RDC.

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Wassimagnon