Cedeao : Ibn Chambas dévoile les causes des violences électorales et propose
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Ibn Chambas (ph, au milieu)
Le diplomate ghanéen et ancien Représentant spécial et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), Mohamed Ibn Chambas, a averti que la concentration du pouvoir et de la richesse entre les mains de quelques personnes sur le continent africain sont les motifs de la mobilisation et de révolte des populations.
Ibn Chambas a levé le voile sur ces déviations le 26 avril à Accra lors de l'atelier « Les leçons régionales apprises et le partage d'expérience » sur la mise en œuvre du projet EMAM de surveillance, d'analyse et d'atténuation de la violence électorale. L’atelier est organisé par le Réseau Ouest Africain pour la Consolidation de la Paix (WANEP).
Pour ses leçons, Ibn Chambas qui a servi comme ancien président de la Commission de la CEDEAO, a relevé que bien que les pays africains continuent par organiser des élections périodiques, la démocratie est en baisse sur le continent. A ce propos, il a déclaré qu’ « il y a une insatisfaction croissante à l'égard des processus électoraux qui alimentent la tendance émergente de la violence et de la non-acceptation des résultats électoraux ».
Et comme une des causes du rejet des résultats électoraux, il a expliqué que « la concentration de la richesse et du pouvoir entre les mains de quelques personnes associées à une population de jeunes sans emploi prépare le terrain pour la mobilisation pouvant déboucher sur la violence ».
Il a cité 8 des 14 élections nationales tenues dans la sous-région entre janvier 2020 et mars 2022, lesquelles se sont terminées par des résultats contestés avec des violences dans certains pays. Certains des pays sont le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger et le Togo.
Observations électorales
Les experts en surveillance des élections à travers l'Afrique sont unanimes dans leur décision que malgré les nombreux défis qui assaillent la politique et les élections en Afrique, le processus est toujours à la mode.
Sur ce point, l'ancien conseiller pour la région Afrique et le Sahel auprès du secrétaire général de l'ONU a déclaré qu'à l'avenir, seuls les pays africains dotés d'économies résilientes seront en mesure de gérer les problèmes susceptibles de se produire avant, pendant et après les élections. Il est donc crucial que les dirigeants du continent s'efforcent à tout prix de tenir à proscrire la violence électorale.
Approche de solutions
En tout, les experts en surveillance des élections conviennent que le processus reste populaire malgré les accrocs.
Pour l’avenir, Mohammed Ibn Chambas a appelé tous les acteurs des processus électoraux dans la sous-région ouest-africaine à jouer efficacement leur rôle pour s'assurer que les résultats des élections nationales sont acceptables pour tous.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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