Côte d'Ivoire : Invité dans une église, KKB assène ses vérités : « Nous hommes politiques, nous nous prenons pour des petits dieux sur le sol ivoirien et personne ne peut nous parler »
Le ministre de la cohésion et de la réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, dit KKB, était ce dimanche 24 avril 2022, dans une église évangélique dénommée, Autel du Dieu Vivant Le Rocher, sise à Cocody Angré, non loin du nouveau CHU. Il y était sur invitation du leader de ladite église, en l’occurrence le Dr. Gbongué Kessé Joachim pour prendre part à la convention annuelle organisée par cette église.
Invité à la chaire pour son mot à l’endroit du peuple de Dieu, le ministre KKB, n’a pas boudé son plaisir. Il a saisi cette opportunité à lui offerte pour édifier l’assistance sur la mission de réconciliation que lui a confié le président Alassane Ouattara. Une mission qu’il entend d’ailleurs réussir avec le concours de l’Eglise.
« Quand j’ai été nommé il y a maintenant un an et demi, j’ai perçu le poids du fardeau. J’ai compris très tôt que seul, je ne pouvais pas le porter. Ma conviction profonde, c’est qu’il faut associer toutes les couches sociales et les forces vives de ce pays dans ce processus. Et l’Eglise a une place prépondérante dans ce processus. Après que j’ai fait le tour des hommes politiques, les chefs coutumiers, je pense que nous allons maintenant mobiliser en profondeur toute l’Eglise de Côte d’Ivoire dans sa diversité, pour que nous puissions mettre dans le cœur des Ivoiriens, des paroles d’amour à la place de celles de la haine », a indiqué dans un premier temps, l’hôte de marque du Dr. Gbongué Kessé Joachim. Poursuivant son adresse, KKB a dit ses vérités aux hommes politiques de la Côte d’Ivoire qui, selon lui, manquent souvent d’humilité et de sagesse.
« Un homme politique, le vrai, c’est aussi celui qui a la lumière pour conduire un peuple. C’est celui qui a la vision et tant qu’on n’est pas un homme de vision, pour conduire comme Houphouët a conduit la Côte d’Ivoire, nous serons comme nous sommes. Nous hommes politiques d’aujourd’hui, nous sommes imbus de notre personne, notre égo est surdimensionné, l’humilité nous a quitté, l’amour ne nous habite plus. On se prend pour des petits dieux sur le sol ivoirien et personne ne peut nous parler ».
Et d’ajouter : « Nous hommes politiques avons fait souffrir toute la nation ivoirienne. C’est pourquoi le dernier dialogue politique que nous avons connu a fortement recommandé que nous allons tous à la repentance. Oui nous devons nous repentir tous. Nous devons nous repentir dans la vérité, si nous voulons guérir notre pays, peut-être pas pour nous, mais pour nos enfants et nos petits enfants. Et le lieu privilégié pour nourrir ses pensées nobles, c’est l’Eglise. C’est pourquoi en tant que ministre de la réconciliation, je me dis que c’est Dieu qui m’a poussé vers vous ce matin », s’est exprimé KKB.
Le ministre de la cohésion et de la réconciliation nationale dans son adresse qui avait tout l’air d’une véritable prédication, a annoncé qu’il va très bientôt présenter aux Ivoiriens, son projet sur le processus de la réconciliation.
« Bientôt, j’inviterai les ivoiriens, pour leur présenter ce que j’appelle la stratégie nationale de la réconciliation. Vous savez, j’ai une chance. Mon père est Baoulé et ma mère est Dida. Les Dida ce sont les Krous et quand on parle de Krou, on parle des Wê, des Dans et tout ce que vous savez. Les Baoulés, ce sont les Akans donc les Agnis et autres. Si demain ils se battent, moi je me mets où ? Je n’ai pas d’autres choix de par ma naissance que d’être un homme qui rassemble », a fait savoir l’ancien président de la JPDCI.
Les confidences de KKB sur ses visites à Gbagbo à la Haye et son retour en Côte d’Ivoire après sa libération.
Il a par ailleurs saisi cette occasion pour partager avec les fidèles de cette église, quelques confidences sur ses visites à Laurent Gbagbo depuis sa cellule de prison à la Haye, jusqu’à sa libération. « Je suis du PDCI-RDA, et tout le monde le sais. J’ai été pendant 13 ans président des jeunes du PDCI-RDA. Oui, parce que je suis PDCI, j’ai combattu Laurent Gbagbo et le FPI, car il a crée le FPI pour combattre le PDCI, donc nous sommes adversaires. Mais quand Gbagbo a été déféré à la Haye, j’ai été le premier député PDCI à aller lui rendre visite. Quand j’ai ouvert la porte, Gbagbo m’a demandé, c’est toi qui es là ? J’ai dit oui. Et je lui ai dit, oubli ce qui s’est passé hier. Ta maman est décédée. En Côte d’Ivoire, quelques soit l’ethnie, quand l’un d’entre nous perd un être cher, nous nous mettons tous auprès de lui pour pleurer. Voilà pourquoi on dit que c’est aux funérailles qu’on règle les problèmes. Je suis donc venu t’aider, m’asseoir avec toi pour pleurer la vielle », a-t-il révélé.
Sur le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire après sa libération, il a confié : « Quand Gbagbo a été libéré, il m’a fait l’honneur de me recevoir à Bruxelles parmi les premiers. Et je lui ai demandé : « président, est-ce que vous-vous êtes demandé une fois pourquoi je paie mon billet d’avion pour venir vous rendre visite ? Je ne suis pas FPI, je ne suis pas bété, je suis venu te demander pendant que tu es libre, que fais tu de ta liberté ? Veux-tu rester ici à la Haye pour toujours ou rentrer en Côte d’Ivoire dans ton pays ? Il m’a répondu je veux renter dans mon pays. Alors je lui ai demandé président comment rentres tu ? Alors je l’ai édifié sur cette tradition Baoulé qui dit que quand un enfant va à la chasse dans la forêt et qu’il se perd, ce n’est pas lui-même qui se cherche, mais, ce sont ceux qui sont restés au village qui vont à sa recherche. Je considère que là où tu es assis, tu es perdu. Tes militants t’on cherché pendant 10 ans est-ce qu’ils t’on trouvé ? Je ne sais pas, mais moi je suis venu m’associer à eux pour te chercher. A Abidjan, tu es condamné à 20 ans de prison et lorsque tu rentreras, ils t’enverront à la MACA. Alors, tu ne rentreras que par une seule voie, la voie de la réconciliation entre toi et Ouattara. En dehors de cette voie, il n’y a pas une deuxième. Je suis venu te le dire et on va s’y consacrer. Comme le Seigneur est merveilleux, il m’a mis là à ce carrefour et devant moi pendant deux semaines, nous avons travaillé et négocier pour que Laurent Gbagbo rentre au pays. Et dès qu’il est arrivé, on a oublié qu’il était condamné à 20 ans de prison. Danon Djédjé était là, Assoa Adou était là, et j’étais aussi là pendant deux semaines de négociations. Il n’y a rien d’impossible à un peuple quand on choisi de dialoguer. La force a souvent ses limites, c’est pourquoi Houphouët nous a prévenus que quand une crise commence, il vaut mieux s’asseoir tout de suite pour dialoguer. Il me reste à faire rentrer Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Une fois qu’on sera tous présents sur le sol ivoirien, chacun aura à présenter aux Ivoiriens, son projet et les Ivoiriens vont choisir. Mais comprenons une fois pour toute que la politique ne rime pas avec la violence », a révélé le ministre de la cohésion et de la réconciliation nationale.
Wassimagnon
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Kkb n'est pas digne de donner des leçons et des conseils à qui ce que soit. Ce Mec indigne c'est complètement discrédité aux yeux Ivoiriens. Ouattara ferait mieux de nommer s'il veut vraiment la réconciliation cet homme de paille, son bienfaiteurs, son escalier du 3ème mandat à un autre poste ministériel. Kkb est celui par qui le scandale a commencé...n'importe quoi
C'est pas faux ce que dit ce KKB. En effet, accusé de viol, de monsieur ne démissionne toujours p
C'est pas faux ce que dit ce KKB en évoquant nos hommes politiques qui se croient au-dessus des lois. D'ailleurs, ne le sont-ils pas ?! En effet, accusé de viol, ce monsieur KKB ne démissionne toujours pas pour se défendre en homme digne. Pire, il est reconduit au gouvernement par Dramane ouattara. Voila donc un "petit dieu sur le sol ivoirien" contre qui personne, pas même la justice ne peut rien faire. Et pourtant, ça donne des leçons d'éthique, de morale, de valeur et de déontologie chaque jour au peuple.
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