Ghana : Akufo-Addo visé par une destitution au parlement
Nana Akufo-Addo (ph)
Trois citoyens ghanéens ont demandé au parlement d'entamer des procédures de destitution contre le Président Nana Akufo-Addo à la suite d'allégations portées contre lui par une ghanéenne basée au Canada, Evelyn Aidoo, connue sous le nom de Serwaa Broni sur les réseaux sociaux.
Les pétitionnaires sont Issifu Seidu Kudus Gbeadese, Elikem Kotoko et Stephen Kwabena Attuh. Ils ont justifié leur démarche par le fait qu'il est impérieux d'adresser une pétition au parlement à la suite d'allégations cohérentes portées par Serwaa Broni contre le Président du Ghana, sur plusieurs chefs d'atteinte aux droits de l'homme dont d'abus de pouvoir.
Selon les trois initiateurs de la pétition, les allégations de Serwaa Broni contre le Président, si elles s'avéraient vraies, équivaudraient à « une violation des droits de l'homme, un abus de pouvoir, exposant la sécurité du Ghana à une menace extérieure ...» ainsi qu'à « ... traîner la réputation de la haute fonction de Président dans le discrédit ».
En espérant une suite favorable à leur pétition, les trois ghanéens ont estimé que « notre pétition est bien fondée pour invoquer l'article 69 (1) de la Constitution de 1992 et justifie une enquête sur la question et une procédure de destitution ultérieure initiée par le Parlement pour donner effet à la lettre et à l'esprit de la Constitution de 1992 ».
Ils sont par conséquent prié le parlement ghanéen, par l'intermédiaire de son président, de « suivre l'exemple de la Chambre des représentants des États-Unis lorsque cette dernière a entamé une audience de destitution contre le président Clinton le 8 septembre 1998, qui a finalement a entraîné la destitution de Clinton le 19 décembre 1998 ». Ils sont précisé que suite à cette action, le Président Clinton a reconnu et a présenté ses excuses à la nation pour son acte répréhensible après avoir été démis de ses fonctions par la Cour suprême.
Faits allégués
A l’origine de la pétition, Serwaa Broni a allégué entre autres qu'elle avait une relation intime avec le Président Akufo-Addo qui a par la suite conduit à des menaces de mort, notamment l'utilisation d'un certain M. Hopeson Adroye, qui était alors le coordinateur adjoint de la sécurité nationale en charge de l'aéroport et d'autres agents de la sécurité nationale pour organiser une attaque à main armée contre elle afin de récupérer des preuves de ladite rencontre avec le Président à partir de son téléphone et d'autres gadgets électroniques.
Réaction du NPP
En première réaction à cette affaire, le Secrétaire général adjoint du parti NPP au pouvoir, Nana Obiri-Boahen, a déclaré que le parti n'est pas préoccupé par la pétition demandant la destitution du président Akufo-Addo suite aux affirmations de Serwaa Broni.
En s'exprimant hier jeudi dans le programme Starr Today à Accra, le Secrétaire général adjoint du NPP a déclaré qu'ils attendront le résultat de la pétition devant le parlement et a ajouté que « ne faisons rien pour saper l'intégrité de cette Assemblée Attendons tous patiemment et écoutons ce que fera l'auguste Assemblée ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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